Le nouveau président directeur général de Rio Tinto prévoit d’étendre son exploitation minière des diamants, trois ans après que la société a envisagé de vendre cette activité.[:]
« Pour être très clair, j’aimerais exploiter davantage les diamants. C’est un domaine prioritaire », a expliqué Jean-Sébastien Jacques, le PDG, dans un entretien avec Bloomberg Television mardi 6 décembre.
Jean-Sébastien Jacques a été promu au plus haut poste de direction en juillet. Son prédécesseur, Alan Davies, avait envisagé de se défaire de l’activité diamantaire en 2013 dans le cadre d’un examen stratégique. Il s’y était finalement refusé en raison de l’essor de la demande de luxe en Asie et d’une solidité constante du marché nord-américain.
Toutefois, la décision de Rio Tinto de fusionner son unité diamantaire avec l’unité du cuivre, sous l’autorité du chef de division Arnaud Soirat, a attisé les spéculations selon lesquelles le minier réduisait son activité de pierres précieuses. Plus tôt cette année, le groupe a abandonné le projet minier de Bunder en Inde pour réduire les coûts et parce qu’il était sommé d’étudier l’impact du projet sur la vie sauvage.
Aujourd’hui, la société tient un tout autre discours. Arnaud Soirat a indiqué, lors d’une présentation aux investisseurs mardi 7 décembre, que les deux derniers actifs diamantaires de la société sont « de bonnes opérations avec des bases de marché attrayantes » et qu’ils continuent à générer des liquidités. Il s’agit de la mine Argyle en Australie occidentale, célèbre pour ses diamants de couleur, et d’une participation de 60 % dans la mine de Diavik, dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada.
Évoquant des perspectives apparemment positives pour l’industrie l’année prochaine, Rio Tinto affirme avoir l’intention d’accroître sa production diamantaire jusqu’à une plage comprise entre 19 millions et 24 millions de carats en 2017, contre 18 millions à 21 millions de carats prévus pour cette année.