Des fraudeurs ont falsifié une inscription du Gemological Institute of America (GIA) sur un diamant synthétique afin de faire croire que la pierre était bien celle qui correspondait au rapport de certification d’un diamant naturel, a déclaré l’institut.[:]
La gravure sur le rondiste du diamant taillé contenait un numéro de rapport authentique du GIA, celui d’un diamant extrait d’une mine que l’institut avait certifié en 2015, a expliqué le laboratoire. Le véritable diamant porteur de ce code était un diamant rond taille brillant D, VVS1, de 1,74 carat. Or, les gemmologues du GIA à Carlsbad, en Californie, ont découvert que la pierre présentée était un diamant F, VS1 de 1,76 carat.
Les certificateurs ont renvoyé la pierre pour des tests supplémentaires, lesquels ont confirmé qu’il s’agissait d’un diamant synthétique créé sous haute pression et haute température (HPHT). Ce sont la structure de croissance et la phosphorescence – autrement dit l’émission lumineuse – visibles via la technologie DiamondView qui ont permis de rétablir la vérité.
Les différences entre la pierre et le rapport de 2015 ont permis aux gemmologues d’estimer que le diamant qu’ils étudiaient n’était pas le bon. De plus, un test réalisé par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) a montré qu’il s’agissait d’un type IIb, alors que la pierre du rapport initial était un type Ia.
La tentative de falsification du numéro n’a pas non plus leurré le personnel du laboratoire : un examen minutieux a montré que la police était différente de celle habituellement utilisée par le GIA, ce qui a confirmé qu’il s’agissait d’un faux.
La personne qui a présenté la pierre avait probablement remarqué des incohérences avec le rapport de certification du GIA et a adressé le diamant au laboratoire pour obtenir un rapport actualisé, ont écrit Christopher Breeding, chercheur senior, et Troy Ardon, gemmologue senior, dans la note du laboratoire.
« Il est rare que nous rencontrions ce type de fraude flagrante », ont expliqué les auteurs, exhortant les négociants à adresser les diamants d’aspect suspect à un laboratoire de gemmologie pour vérification.
« L’industrie et le public doivent faire preuve de prudence car ce types de pratiques trompeuses existent bel et bien », ont-ils averti.