Un organisme américain de régulation des publicités a blâmé le Natural Diamond Council (NDC) sur ses prétentions environnementales après une plainte de Diamond Foundry, producteur de diamants synthétiques.
La National Advertising Division, qui fait partie des programmes nationaux BBB d’auto-régulation, a appelé le NDC à cesser d’utiliser certaines assertions comparant les pierres naturelles aux pierres synthétiques, a-telle-déclaré jeudi 20 avril. Celles-ci affirment que les diamants synthétiques émettent trois fois plus de carbone que les diamants naturels.
La recommandation concernait les prétentions que la Diamond Producers Association (DPA) – prédécesseur du NDC – a publiées pour la première fois dans un rapport de 2019 sur l’impact relatif des deux produits. Dans celui-ci, la DPA a estimé les émissions moyennes de dioxyde de carbone de ses membres à 160 kg par carat de taillé, sur la base de données de 2016. Ce chiffre est à rapporter aux 511 kg d’émissions par carat pour une pierre synthétique équivalente.
« La NAD a déterminé que les preuves du publicitaire n’étaient pas suffisamment fiables pour soutenir ses revendications comparatives des émissions de carbone, a-t-elle déclaré. En outre, la NAD craignait que de telles prétentions ne communiquent un message implicite plus large sur les avantages environnementaux globaux des diamants naturels par rapport aux diamants synthétiques, un message qui n’est pas étayé. »
La NAD a également critiqué les termes employés pour souligner la rareté croissante des diamants naturels. Elle a appelé le NDC à cesser de dire que les pierres extraites devenaient actuellement plus rares.
« Même s’il est possible que les questions d’approvisionnement influencent un jour le marché de consommation des diamants naturels, il est raisonnable de penser que la publicité en question transmet un message, sous-entendant que les consommateurs pourraient être évincés du marché diamantaire et incapables d’acheter des diamants naturels à l’avenir, ce qui les inciterait à agir maintenant », a continué la NAD.
Le NDC n’était pas disponible pour apporter des commentaires à l’heure où nous rédigions. Toutefois, d’après la NAD, le conseil aurait accepté de suivre les recommandations et « d’inclure » les suggestions « tout en collectant des données supplémentaires pour soutenir ses prétentions publicitaires. »
Cet incident est la dernière altercation en date entre les industries des diamants naturels et synthétiques. Le mois dernier, le NDC s’était plaint à la NAD du marketing de Diamond Foundry, amenant l’organisme de surveillance à intervenir auprès du fabricant pour qu’il se montre plus précis sur l’origine de ses marchandises.