Le Scientific and Technological Research Center for Diamonds (WTOCD) belge affirme qu’après plus de 10 ans de recherches, il est parvenu à développer une technologie qui automatise totalement le processus de polissage.[:]
Le WTOCD, qui est le centre de recherche du Antwerp World Diamond Centre (AWDC), a affirmé que les diamants pouvaient ainsi être polis 10 à 20 fois plus rapidement qu’à la main. Une pierre, pour laquelle il faudrait généralement toute une journée, peut maintenant être polie en une heure et demie grâce à la nouvelle technologie appelée FENIX.
Ari Epstein, PDG du AWDC, a affirmé : « Cette découverte modifie fondamentalement le processus de polissage des diamants. Avec les niveaux de salaires actuels, il est tout bonnement trop cher de réaliser cette tâche lourde en main-d’œuvre dans notre pays. FENIX a la solution, on peut donc dire qu’il change la donne pour l’industrie diamantaire d’Anvers. »
En plus d’être rapide, FENIX est aussi extrêmement précis et révolutionnaire dans la façon dont il polit les diamants, a déclaré le AWDC dans un communiqué. Yves Kerremans, PDG du WTOCD, a expliqué : « Chaque diamant possède un grain spécifique, une orientation cristalline qui doit être prise en compte pendant le processus de polissage. Ce grain est l’une des raisons pour lesquelles le polissage des diamants est aussi exigeant en main-d’œuvre. FENIX est la première technologie permettant un polissage indépendamment du grain ; il accroît aussi la vitesse de cette opération d’un facteur 10 à 20. »
FENIX fait actuellement l’objet de tests minutieux de la part de sociétés diamantaires anversoises. Dès septembre, les premières machines employant la technologie inventée à Anvers deviendront opérationnelles.
La technologie développée par le WTOCD automatise pleinement le processus de polissage, un processus qui n’a pas changé depuis le XVe siècle, a indiqué le AWDC.
« En 1456, Lodewijck Van Bercken, un joaillier et tailleur de diamants d’Anvers, a découvert qu’un diamant pouvait être poli avec un autre diamant. Depuis, tous les diamants – même les plus petits – ont majoritairement été polis à la main. Il s’agit d’un processus long et gourmand en main-d’œuvre, qui quitte progressivement Anvers en raison des salaires comparativement élevés des ouvriers. »
