L’organisation non gouvernementale Resolve vient de lancer un projet destiné à réhabiliter les terrains dégradés par l’extraction de diamants artisanale et à petite échelle en Afrique.
Lorsque les mineurs quittent un site, les habitants de la région perdent des terres arables dont ils ont besoin pour l’élevage car le sol est appauvri et les puits abandonnés se remplissent d’eau, a expliqué Resolve dans un communiqué au cours de la semaine du 2 mai. Ils sont également confrontés à des maladies transmises par les insectes et d’autres risques pour la sécurité, comme des noyades.
L’initiative Peace Diamonds Restoration, qui sera lancée en Sierra Leone, s’attaquera à ces problèmes en donnant la priorité aux régions qui n’ont pas accès à ce type d’assistance. Elle sensibilisera également à la participation des femmes dans les consultations et prises de décisions.
Lors d’une phase pilote, l’initiative a permis de réhabiliter 90 puits de diamants abandonnés en Sierra Leone pour en faire des terres arables, a indiqué Resolve. Le projet étendra désormais ses efforts à travers toute la Sierra Leone et, au cours des cinq prochaines années, mènera des travaux en République Démocratique du Congo (RDC) et dans d’autres pays.
« L’initiative Peace Diamonds Restoration aide les communautés à panser la terre et à clore une partie de leur histoire. C’est un outil idéal qui permet à l’industrie des diamants et des bijoux, des miniers industriels aux détaillants, de donner en retour », a expliqué Stephen D’Esposito, président et PDG de Resolve, qui a absorbé la Diamond Development Initiative (DDI) il y a presque deux ans.
Le programme a été lancé grâce à une subvention de la fondation Tiffany & Co. et a également reçu des fonds du bijoutier Brilliant Earth et du Gemological Institute of America (GIA). La fondation Anglo American – qui fait partie d’Anglo American, société-mère de De Beers – a pris en charge la mise au point de l’initiative et les premiers essais pilotes, a ajouté Resolve.