Tiffany & Co et Cartier ont maîtrisé l’art numérique bien mieux que toutes les autres marques de bijoux. C’est en tout cas ce que montre une nouvelle étude menée par L2, un groupe de réflexion sur le numérique, portant sur 70 marques de montres et de bijoux.[:]
Le Digital IQ Index de L2 pour les montres et bijoux a classé les deux détaillants de luxe à succès dans la catégorie des « génies », les seules marques de l’étude à recevoir ce qualificatif.
Tiffany, qui a remporté la première place, a été mise en avant pour ses « superbes performances sur Instagram, des pages produits de première catégorie sur son site Internet et de solides capacités omnicanal sur mobile. » La marque reste également visible grâce à des publicités payantes et à des placements dans des magazines de mode, a indiqué l’étude.
Cartier a été félicité pour son « contenu vidéo réussi » qui a recueilli 121 millions de vues sur YouTube, « des résultats de recherche exceptionnellement aboutis » et des sites mobiles qui comprennent des « fonctions bien intégrées de service à la clientèle ».
Les autres marques arrivées aux 10 premières places, toutes qualifiées de « douées », étaient : Swarovski, Alex and Ani, David Yurman, Pandora, Bvlgari, Tag Heuer, Longines et Montblanc.
L’enquête a également montré les points suivants :
– De nombreuses marques de montres sont toujours mal référencées dans les recherches. L’étude a montré que 64 % des résultats de recherche sur Google pour Rolex mènent à des sites de revente et que 42 % des résultats de recherche pour Omega aboutissent à des vendeurs du marché gris. Les chiffres sont encore pires pour Roger Dubuis : 85 % de ses résultats de recherche aboutissent à des sites de revente et 13 % à des vendeurs du marché gris. 2 % seulement des résultats Google pour cette marque conduisent à des détaillants autorisés.
– Les marques de montres utilisent de plus en plus souvent le commerce électronique. 62 % des marques ayant fait l’objet de l’enquête proposent maintenant des opérations de commerce électronique directement avec le consommateur, contre 53 % en 2017, a indiqué le rapport. Toutefois, les marques abordables sont toujours plus susceptibles de vendre en ligne que les marques de luxe.
L’étude a cité les partenariats de Vacheron Constantin avec Hodinkee et Net-a-Porter, des signes qui traduisent une meilleure acceptation du commerce électronique au sein du secteur du luxe.
« Une majorité des marques de Richemont [maintiennent désormais] des collections permanentes sur Net-a-Porter », a indiqué le rapport.