Le sight de mai de la De Beers a atteint une valeur estimée à 600 millions de dollars. La société a augmenté ses prix pour le brut d’environ 4 %. [:]La hausse traduit un changement de tarifs sur diverses marchandises et des ajustements sur les assortiments des boîtes.
Les négociants ont noté que les échanges sur le marché secondaire se sont considérablement réduits après le sight, qui a pris fin le 9 mai. Les marchandises de la De Beers se vendent maintenant à peu près au tarif, annulant les premiums de 5 % obtenus ces derniers mois.
Un sightholder en Inde a assuré perdre de l’argent sur le marché secondaire, une fois déduits les divers frais de courtage et autres coûts annexes. « Les sightholders perdent de l’argent, ils ne veulent donc pas vendre, a-t-il expliqué. Tout part en fabrication. Peut-être ne gagnons-nous pas autant d’argent avec cette activité mais, au moins, nous n’en perdons pas. »
Les usines en Inde ont maintenu des niveaux de production prudents, qui devraient rester bien inférieurs à leurs capacités au cours des prochains mois, surtout pendant la période des vacances estivales du mois de mai.
La plupart des sightholders qui se sont entretenus avec Rapaport News se sont dits frustrés par le sight. Ils ont exprimé leur surprise en constatant la hausse des prix, étant donné l’augmentation d’environ 3 % déjà appliquée en avril.
« Étant fabricants, nous sommes de nouveau dans une position inconfortable : il faut payer plus cher le brut et nous battre pour fixer les prix du taillé, a déclaré un sightholder d’Anvers. Nous ne faisons pas vraiment de bénéfice sur les marchandises, c’est très frustrant. »
Un autre participant au sight a rappelé que le deuxième trimestre est généralement calme pour le taillé, les négociants indiens prenant leur pause estivale. Ce n’est pas non plus la période pour stimuler les ventes aux États-Unis ou en Extrême-Orient. Compte tenu des trois mois du cycle de fabrication, il a estimé que les sightholders devront défendre ces nouveaux prix du brut en juillet, lorsque, espère-t-il, le marché se reprendra. « Ce n’est pas facile car les prix du taillé ont connu une certaine hausse, mais pas dans toutes les catégories et certainement pas dans la même mesure que le brut », a souligné le sightholder.
Rapaport estime que les prix du brut ont progressé d’environ 10 % jusqu’à présent en 2013. En revanche, l’indice RapNet Diamond Index (RAPI) pour les pierres certifiées de 1 carat n’a augmenté que de 0,3 %. L’indice RAPI pour les 0,30 carat a monté de 9 % cette année, entraîné par la forte demande chinoise pour ces marchandises.
Les commentaires sur le sight de mai de la De Beers ont montré que le brut de 4 à 8 grains, dans toutes les qualités, qui produit du taillé de 0,30 carat à 0,70 carat, a enregistré des hausses de prix d’environ 7 %. Les marchandises indiennes, moins onéreuses, ont progressé d’environ 4 %. La De Beers a réduit ses prix sur certaines marchandises moins populaires.
Selon les estimations de Rapaport, les ventes de la De Beers ont reculé de 5 % en glissement annuel au cours des quatre premiers sights de l’année, à environ 2,35 milliards de dollars. Le sight de mai a été le premier de la nouvelle année contractuelle. Les sightholders prévoient que les prochains soient réduits, étant donné que leurs demandes de marchandises pour l’année à venir étaient d’environ 20 % inférieures à celles de l’an dernier.