La société australo-britannique Rio Tinto vient de mettre un terme aux spéculations sur son possible rachat des 40 % de participation de Dominion Diamond Mines dans la mine Diavik, située dans les territoires du Nord-Ouest du Canada, qui deviendrait alors un actif à 100 % de la première société d’extraction mondiale, d’après Diamond Loupe.
Rio Tinto possède une participation de 60 % dans Diavik.
En 2019, Diavik a transformé 6,7 millions de carats de diamants mais la durée de vie de la mine arrivera à son terme en 2025. Les coûts de nettoyage sont estimés à 365,3 millions de dollars.
Le 16 juin, Dominion a poursuivi en justice une filiale de Rio Tinto, Diavik Diamond Mines, Inc. (DDMI) pour une prétendue violation de contrat et des actions contraires aux intérêts du partenariat. DDMI gère la mine Diavik, tandis que Dominion couvre sa part des coûts, soit 40 %. Les associés vendent leurs parts de diamants naturels séparément.
« DDMI a maintenu l’intégralité des opérations à la mine Diavik, sans tenir compte des perturbations dans l’industrie diamantaire provoquées par le Covid-19 et notamment sans tenir compte de la situation de Dominion », d’après ce qui a été indiqué au procès. « DDMI a agi en sachant que Dominion n’avait pas la capacité de payer ces appels de liquidités car elle ne pouvait pas physiquement monétiser ses stocks de diamants pour les payer », est-il mentionné.
Paul Zimnisky, analyste indépendant dans le domaine des diamants à New York, a indiqué à CBC News que les prix du brut avaient perdu 10 % supplémentaires en raison de la pandémie de Covid-19.
En règle générale, d’après des prévisions de Paul Zimnisky, la production mondiale baissera de 25 % cette année.