Le 24 janvier, une partie de l’équipe de Rubel & Ménasché s’est rendue à L’École des Arts Joailliers Van Cleef & Arpels. Objet de notre visite : la conférence « Diamants de couleur : de la beauté des défauts ».Gemmologue de formation ou juste passionné de diamants et de gemmes précieuses, chacun y trouvera de quoi enrichir sa culture et son savoir.
Au nombre de 11 par an, le cycle de conférences de l’École des Arts Joailliers, sous la responsabilité de Gislain Aucremanne, historien d’art et professeur à l’École, propose, au fil de l’année, des sujets équilibrés répartis sur 3 thèmes : histoire du bijou, savoir-faire et monde des pierres. Pour chacune d’entre elles, un binôme est à la manœuvre : un invité extérieur, spécialiste du sujet, ainsi qu’un professeur de l’école. Les thèmes sont ajustés et choisis en fonction de leur pertinence, selon des demandes, besoins, ou encore en fonction des expositions proposées à Paris ou au sein-même de l’École. Ainsi, en février : « Bijoux de scène, joyaux de la Comédie-Française », en mars « Entretien avec Giovanni Corvaja », en avril « Émeraudes, art et science », etc. Elles ont le bon goût de s’exporter, à Hong Kong, Londres, Dubaï ou Tokyo par exemple, en fonction des voyages de l’École.
Pour nous, ce 24 janvier, il s’agit donc de comprendre les « Diamants de couleur : de la beauté des défauts ». La conférence de ce jeudi soir (19h30-20h jusqu’à 22h) fait salle comble, 75 personnes s’étant déplacées. Le public est varié, depuis les professionnels du secteur de la joaillerie jusqu’aux amateurs éclairés. Marie Vallanet-Delhom, présidente de l’École prend d’ailleurs le temps de saluer chacun.
Menée par Éloïse Gaillou, conservateur au musée de Minéralogie MINES ParisTech, et par Marie-Laure Cassius-Duranton, gemmologue, historienne de l’art, et professeur à l’École des Arts Joailliers et au Laboratoire Français de Gemmologie, cette conférence s’attache donc à comprendre ce qui cause la couleur de ces diamants si rares, sources d’un engouement important depuis quelques décennies et qui, à compter des années ’80, n’attirent plus seulement les collectionneurs avisés.
Sans spoiler le contenu de la conférence, qu’apprendrons-nous – ou réviserons-nous pour les plus aguerris –ce jeudi soir ? Que la beauté des diamants de couleur réside dans ce que l’on pourrait qualifier de « défauts de structure ». Après un tour d’horizon des diamants les plus précieux que le monde ait connu – le Hancock Red, le Pink Star, le Blue Moon of Josephine –, les deux conférencières rappellent les 4C, critères d’évaluation des diamants incolores. Pour les diamants de couleur évidemment, l’opération se complique : étalons en plastique à une époque, boîte « Judge »… finalement l’environnement compte, couleur et luminosité, mais surtout l’œil du gemmologue ! L’œil humain peut ainsi « voir » entre 400 et 700-800 nanomètres, d’où la nécessité, pour évaluer au mieux la couleur d’un diamant Fancy, de recourir au spectromètre.
Chaque type de diamant de couleur sera ensuite illustré, des bleus et jaunes adulés aux si rares oranges, spectromètre à l’appui donc, pour mieux comprendre le phénomène de concentration de la couleur. Une vision scientifique qui n’oublie pas la petite histoire (rappelez vous la collection Aurora Butterfly of Peace) et reste accessible aux néophytes. L’on évoquera Le Golden Jubilee, Gaby Dolkovsky, la mine Argyle, le Black Orlov et même les diamants blancs milky, peu vus sur le marché !
Les deux heures passent sans peine et avec plaisir et chacun y trouve de quoi nourrir sa culture et son niveau de connaissance.
On en ressort ravi… avec l’envie de courir les musées du monde et les salles des ventes Sotheby’s et Christie’s pour découvrir ces merveilles de la nature si imparfaites et si belles.
L’École des Arts Joailliers, avec le soutien de Van Cleef & Arpels,
22, place Vendôme, 75001 Paris. Entrée par le 31, rue Danielle Casanova.
Téléphone : + 33 (0)1 70 70 36 00.
Mail : contact@lecolevancleefarpels.com
www.lecolevancleefarpels.com