Un référendum doit se tenir le 7 juillet sur la question de l’interdiction totale des importations de brut en Inde pendant au moins un mois. Selon des articles du Times of India (TOI), quelque 200 grands exportateurs de Surat et Mumbai devraient se rassembler pour voter sur la question.[:]
Une interdiction du même ordre a été adoptée en novembre 2008, après la récession économique mondiale.
Cette fois-ci, la possible interdiction est une réponse à différents facteurs, dont la baisse de la demande de taillé, les prix élevés du brut et l’insécurité financière qui fait suite à une série de défauts de paiement sur le marché indien.
De plus, le marché indien, tout comme l’industrie diamantaire partout dans le monde, est confronté aux répercussions de la baisse du financement.
Selon le TOI, l’interdiction pourrait ne pas se révéler aussi efficace que l’espèrent les négociants. « L’interdiction des importations de brut ne servira à rien », a déclaré l’analyste diamantaire Aniruddha Lidbide, cité par le journal.
« Le vrai problème, c’est que les négociants de brut à Anvers ont beaucoup réduit la durée de crédit, qui est passée de 180 jours à 60 jours, que la Banque diamantaire anversoise (ADB) a fermé le 30 juin et que la banque ABN AMRO a réduit ses prêts aux sociétés diamantaires de 40 %. »
« En outre, a-t-il indiqué, de nombreuses sociétés ont investi dans des entreprises extérieures à l’industrie, principalement dans l’immobilier. Or, le ralentissement de ce secteur réduit encore plus les liquidités. »