L’industrie des biens de luxe personnel rebondira en 2021, grâce à une hausse des dépenses aux États-Unis et en Chine dans des catégories comme les chaussures, les articles en cuir et les bijoux, d’après Bain & Company.
Les ventes internationales de biens de luxe personnel progresseront de 29 % en glissement annuel, à 283 milliards d’euros (324,01 milliards de dollars), d’après les déclarations de la société de conseil dans son rapport sur le luxe, édition automne 2021, publié au cours de la semaine du 8 novembre, en collaboration avec Altagamma, un groupe italien de l’industrie pour les fabricants d’articles de luxe. Les ventes augmenteront de 1 % par rapport aux niveaux de 2019, à taux de change actuels, et de 4 % à taux de change constants.
La catégorie des bijoux progressera de 24 % en glissement annuel et de 7 % par rapport à 2019. Le luxe de marque prend son envol sur des marchés traditionnels non centraux, avec en toile de fond une volonté plus grande de posséder des bijoux unisexes et une progression des ventes de commerce électronique, a remarqué Bain.
« En tête de cette croissance, figurent une dynamique remarquable en Chine, où la taille de marché a doublé depuis 2019, mais aussi une solide croissance aux États-Unis, où une nouvelle carte du luxe se dessine rapidement, étant donné l’importance croissante des villes secondaires et des zones périurbaines », a expliqué la société.
Les Amériques représentent aujourd’hui le plus gros marché international du luxe, avec une part de 31 % du total, soit 89 milliards d’euros (101,9 milliards de dollars), tandis que la Chine s’assure 21 % du total, soit 60 milliards d’euros (68,69 milliards de dollars). Parallèlement, l’Europe, le Japon et le reste de l’Asie ne se sont repris que partiellement cette année et doivent encore rattraper leur niveau d’avant la Covid-19, puisque les déplacements restent à des niveaux inférieurs à ceux d’avant la pandémie.
Bain prévoit une croissance du marché des biens de luxe personnel comprise entre 360 milliards d’euros et 380 milliards d’euros (412,17 milliards de dollars et 435,06 milliards de dollars) d’ici 2025. Ces perspectives interviennent malgré une certaine incertitude par rapport à la prochaine saison des fêtes, notamment à un possible ralentissement en Chine lié à une baisse de confiance des consommateurs et à d’éventuels nouveaux confinements, ainsi qu’à la réduction progressive des programmes de relance publique aux États-Unis.
« Il est intéressant d’imaginer où en sera l’industrie dans 20 ans, a déclaré Federica Levato, associée chez Bain et co-autrice du rapport. Il est probable que la crise marquera un tournant pour le luxe tel que nous le connaissions : les marques de luxe continueront à se redéfinir, en élargissant leur mission au-delà de la créativité et de l’excellence, pour devenir des activateurs du changement social et culturel. »