Recrudescence de diamants synthétiques de couleur non déclarés

JCKonline

Le laboratoire de certification Gemological Science International (GSI) constate depuis un certain temps une recrudescence de diamants synthétiques bruns, jaunes et roses non déclarés, infiltrés dans la chaîne d’approvisionnement des diamants naturels.

Les diamants synthétiques non déclarés sont souvent vendus sertis sur des bijoux, mêlés à des diamants de couleur naturels, affirme Debbie Azar, cofondatrice et présidente du laboratoire new-yorkais.

Elle explique d’ailleurs que « la plupart des machines de détection ne sont pas conçues pour analyser les diamants synthétiques de couleur ». Ils sont donc moins susceptibles d’être interceptés que les pierres incolores.

« Il existe une énorme différence de valeur entre un diamant naturel et un diamant synthétique, en particulier pour les pierres de couleur, explique Debbie Azar. J’espère que l’industrie en prendra conscience et engagera des mesures, mais aussi que les détaillants vont se montrer vigilants. Il faudrait adapter aux diamants de couleur les actions et démarches entreprises pour les diamants incolores sertis. »

Une forte proportion des diamants synthétiques de couleur non déclarés détectés par le GSI étaient des pierres de type IIa. Tous étaient sertis sur des bijoux et leur grosseur variait, allant du mêlé à des pierres de 1 carat.

« Les plus petits sont destinés à être sertis, ils sont alors plus difficiles à repérer », explique Debbie Azar.

Dans certains cas, des défauts avaient été intentionnellement intégrés dans les diamants synthétiques de couleur lors de la taille, tels ceux observés sur les diamants naturels : fissures importantes, nuages de cristallite, ou lignes de croissance brunes bien visibles.

« Avec les synthétiques, les fabricants ont généralement suffisamment de matière pour bien tailler le diamant, explique-t-elle. S’ils ne l’ont pas fait, c’est certainement pour imiter les diamants naturels. »

Debbie Azar pense que les diamants synthétiques de couleur non déclarés pourraient provenir d’Inde mais elle n’en est pas certaine. « Nous effectuons des recherches, pour tenter de retrouver leur origine », raconte-t-elle.

Les directives de la Federal Trade Commission obligent les vendeurs à utiliser certains termes pour décrire ce type de diamants, comme « synthétique » ou « créé en laboratoire », ce qui permet d’établir clairement qu’il ne s’agit pas de pierres naturelles.

Source JCKonline

En haut : l’un des diamants synthétiques non déclarés détectés par le GSI (photo publiée avec l’aimable autorisation du GSI).