Le total des marchandises vendues ce mois-ci avoisinerait les 465 millions de dollars, si l’on inclut les marchandises hors programme. [:]Le sight d’octobre a été relativement réduit, conséquence de l’approche des fêtes en Inde et des reports liés à la fermeture des usines.
Les prix restent majoritairement inchangés, avec de petites réductions de 1 % à 4 % dans certaines boîtes, dans les catégories Fine, Commercial High et Rejection. Les ajustements effectués semblent cibler des boîtes spécifiques, dans la lignée de la politique de la De Beers : affiner sans cesse les prix pour traduire les tendances du marché.
En matière de consommation ce mois-ci, la gamme des présentations s’est améliorée, ce qui a permis des augmentations de prix sur le papier pour bon nombre des boîtes. Le plus souvent, les fabricants les ont justifiées par une amélioration de la pureté, de la couleur ou des grosseurs moyennes.
À l’approche des vacances de Diwali, certains sightholders indiens ont choisi de reporter une partie des boîtes au mois prochain.
Certaines boîtes ont été refusées mais cela ne représente, selon nous, qu’entre 15 millions et 20 millions de dollars au total. Bien que les sightholders aient été invités à demander des marchandises supplémentaires au cours de la semaine du sight, ils n’ont fait preuve que d’un intérêt très limité et très peu, voire rien du tout, n’a été recyclé.
Toutefois, les sightholders restent préoccupés par la situation du marché. En septembre, les prix du taillé ont globalement baissé de 7 % environ, contre 10 % environ pour ceux du brut. Ainsi, même si les sightholders ont apprécié les réductions apportées à certaines boîtes, le marché avait déjà apporté une correction à la baisse, aboutissant au même scénario, celui d’un rendement insuffisant sur le secteur de la fabrication.
Les marchés de négoce ont ouvert en proposant la quasi-totalité des boîtes en dessous du prix de revient, assorties de délais de paiement. Le goût pour les achats reste toutefois actuellement très modéré. Ces dernières semaines, les prix des tenders ont chuté de 5% à 7 %, une tendance qui devrait se poursuivre au cours des semaines à venir.
Depuis plusieurs mois, les liquidités occupent la majeure partie des conversations dans l’industrie et le financement reste un problème préoccupant. Après la fermeture de la Banque diamantaire anversoise (ADB), les sociétés risquent de devoir rembourser des prêts en cours dans un délai relativement réduit. Elles craignent également que d’autres banques, qui leur ont accordé des facilités de crédit, réévaluent leurs niveaux de prêts afin de se protéger d’une exposition à un secteur d’activité en particulier. Certaines, comme Standard Chartered et ABN Amro, ont également fait part de leur intention de réduire les risques et leur exposition au secteur. Tout le monde s’accorde à dire que le coût du financement augmentera à l’avenir.
Au cours de la semaine du 6 octobre, les professionnels craignaient que le sight d’octobre reste majoritairement dans les coffres, jusqu’à la fin des vacances de Diwali. Lorsque les usines rouvriront, il est probable qu’elles tourneront à environ 50 % de leur capacité, en attendant que tous les travailleurs soient de retour. En outre, avec l’arrivée du sight de novembre et les ventes des autres producteurs, les liquidités vont devoir durer un peu plus longtemps.
Bien que les stocks de brut soient inférieurs à la moyenne, ceux du taillé sont volumineux sur le marché intermédiaire. Le marché du taillé poursuit son recul et, avec un recul des prix du brut et les contraintes en matière de liquidités, l’industrie se prépare pour une période difficile à la réouverture des usines, après les vacances de Diwali, à la mi-novembre.
Au cours de la semaine du 6 octobre, la presse indienne a affirmé qu’avant la période des achats de Diwali en Inde, les négociants indiens proposaient des remises comprises entre 3 % et 7 % sur le taillé, à 0,5 point de plus, le but étant d’être mieux préparés à rembourser les prêts bancaires.
Mike Aggett, Directeur général