La valeur moyenne, en prix par carat, de la production annuelle de diamants dans le monde a baissé l’an dernier. Cela est dû, principalement, à des tarifs en baisse dans toutes les catégories, ainsi qu’à la hausse de la production des marchandises de qualité inférieure.[:]
Cependant, les prix des diamants russes et australiens sont restés fermes.
Equity Communications a expliqué, dans un rapport, que les prix des diamants russes ont bondi de 8,88 %, passant de 76,12 dollars/ct en 2011 à 82,88 dollars/ct en 2012. En Australie, les tarifs ont progressé de 4,11 %, à 29,35 dollars/ct en 2012, contre 28,19 dollars/ct en 2011.
En Russie, les ventes d’ALROSA au Gokhran ont permis de maintenir des prix élevés. Ce maintien a également été assuré par la période de renouvellement des contrats d’approvisionnement à long terme de la société, selon ce qu’a déclaré Equity.
En revanche, le mouvement de hausse pour les pierres venant d’Australie n’a pas été expliqué.
Malgré le recul d’autres centres producteurs, Equity est d’avis que les Chips devraient voir leurs prix progresser.
« Nous avons observé une tendance à l’accélération des prix du brut. Cela commence dans les douze à dix huit mois qui précèdent l’annonce attendue des nouveaux contrats d’approvisionnement à long terme des principaux producteurs », a déclaré Equity Communications.
« En effet, la concurrence sur des contrats à long terme limités est la principale source d’augmentation des prix pour les grands producteurs. »
Le cabinet a déclaré que, pour cette raison, les prix devraient progresser au cours de la période 2014-2015.
La conjoncture économique mondiale, portée sur l’écologie, pourrait bien alimenter cette hausse dans la filière, a déclaré Equity.
Selon le cabinet, la valeur moyenne par carat de la production mondiale devrait s’apprécier de 5 %, à 103,81 dollars/ct cette année.
Parallèlement, la société d’analyse a noté que la production mondiale était entrée dans une période de hausse. Cela est dû aux prévisions d’augmentation de l’offre de diamants de qualité inférieure à la mine Argyle de Rio Tinto et dans la région de Marange au Zimbabwe.
Elle a affirmé que la De Beers avait continué à produire en deçà de ses capacités. La société s’est en effet concentrée sur l’évacuation de ses déchets et sur son calendrier d’entretien.
La mine Grib de Lukoil a également été mise en service. D’après le cabinet, elle serait susceptible de produire 2 millions de carats en 2014, pour finalement atteindre sa pleine capacité en 2015, produisant entre 4 000 000 et 4 500 000 carats.
« Au cours des trois prochaines années, la production mondiale sera assurée par les projets de développement de la De Beers (Gahcho Kué), d’ALROSA (expansion souterraine), de Dominion Diamonds (extraction à ciel ouvert de Misery) et peut-être de Stornoway Diamonds (projet Renard), affirme le cabinet. Aucune grande mine ne devrait s’épuiser dans les cinq années à venir. »
Equity a également suggéré plusieurs tendances qui pourraient influer sur l’offre et la demande :
- Les diamants de Marange constituent une découverte majeure à l’échelon international. Les pierres de grande valeur ne sont pas les seuls projets miniers qui présentent de l’intérêt.
- L’analyse fait ressortir une certaine tendance : la demande de diamants de moindre valeur devrait dépasser celle de diamants de grande valeur dans les années à venir. Equity attribue cela à l’évolution des tendances de consommation dans les marchés de détail. En effet, un nombre croissant de consommateurs asiatiques souhaiteraient porter des bijoux en diamants au quotidien.
- La politisation agressive des marchés du brut transfère ce commerce d’Europe vers Dubaï, l’Asie et l’Afrique australe. Les Émirats arabes unis sont devenus la principale destination du brut d’Angola, de RDC et du Zimbabwe. C’est désormais au Botswana qu’est gérée la commercialisation des diamants produits par la De Beers.
- Le projet Forevermark de la De Beers gagne rapidement du terrain. Dans quelques années, d’autres producteurs devront y répondre d’une manière ou d’une autre.
- Les principaux producteurs ont réduit les budgets d’exploration, tandis que les juniors sont confrontées à des difficultés croissantes pour obtenir de nouveaux financements. La nouvelle capacité de la De Beers à créer et certifier ses diamants de qualité pourrait obliger davantage de détaillants à trouver un autre financement pour des projets viables à petite échelle. Ils vont en effet devoir se garantir un approvisionnement.