La volonté des consommateurs d’acheter des bijoux en diamants reste solide alors que la demande de la filière intermédiaire redémarre en Inde, d’après les sociétés.
Les ventes des deux plus grands miniers de diamants au monde se maintiennent à des niveaux supérieurs à ceux d’avant la pandémie, tandis que la demande de bijoux en diamants sur les grands marchés ne montre aucun signe de ralentissement.
Jeudi 24 juin, De Beers Group a annoncé avoir vendu 470 millions de dollars de brut aux sightholders et sur sa plate-forme d’enchères entre le 7 et le 22 juin, lors de son cinquième cycle de l’année. (La société continue de prolonger ses sights au-delà de la durée normale d’une semaine en raison des restrictions de déplacements toujours en vigueur.)
Les ventes de brut n’avaient atteint que 56 millions de dollars à peu près à la même période l’année dernière. De Beers avait réuni les quatrième et cinquième cycles de ventes car la pandémie avait quasiment figé le négoce et la demande.
Par rapport à la même période de 2019 (391 millions de dollars), les ventes de brut sont en progression de 20 % cette année.
Bruce Cleaver, le PDG, a expliqué que, alors que l’industrie diamantaire approche du second semestre, la demande de bijoux en diamants reste forte sur les deux principaux marchés, les États-Unis et la Chine.
En Inde, pays ravagé par une seconde vague dévastatrice de Covid-19 démarrée en mars, les capacités de la filière intermédiaire se reprennent, alimentant une solide demande de brut.
« L’humeur globale tend de plus en plus vers l’optimisme, à mesure que nous approchons du second semestre. Même si les risques persistent du fait de la pandémie mondiale, l’état du marché nous permet d’être positifs », a expliqué Bruce Cleaver.
Les commentaires d’Evgeny Agureev, PDG adjoint d’ALROSA, font écho à ceux du principal dirigeant de De Beers.
La situation s’est améliorée en Inde depuis avril ou début mai. Les tailleurs ont à nouveau besoin de brut, a-t-il expliqué.
Côté consommateurs, la demande de bijoux en diamants reste « solide » dans les principales régions. Evgeny Agureev a affirmé qu’au cours des quatre premiers mois de l’année, les ventes de bijoux en diamants aux États-Unis étaient de 30 % supérieures aux niveaux d’avant la pandémie. En Chine, elles étaient en progression de 10 %.
En mai, les ventes d’ALROSA ont totalisé 365 millions de dollars, dont 346 millions de dollars pour le brut et 19 millions de dollars pour le taillé.
Il s’agit bien entendu d’une amélioration conséquente par rapport à mai 2020. Ce mois-là, les ventes d’ALROSA s’étaient limitées à 40,1 millions de dollars.
Comparés à mai 2019 (266 millions de dollars de ventes de brut et de taillé), les résultats de cette année sont en progression de 37 %.
Depuis le début de l’année, les ventes de brut et de taillé d’ALROSA s’établissent à 1,93 milliard de dollars, en hausse de 101 % par rapport à 2020 et de 21 % par rapport à 2019.