Le marché de l’occasion, qui a représenté 26 milliards d’euros (28,8 milliards de dollars) en 2019 est la preuve que les mentalités des acheteurs de luxe évoluent. Telle est l’une des nombreuses conclusions de la dernière étude sur le luxe de Bain & Company.[:]
« Nous considérons le marché de l’occasion comme une voie potentielle, permettant aux marques de luxe de toucher un nouveau public et d’agrandir leur clientèle, a déclaré Federica Levato, associée chez Bain & Company et coauteur de l’étude. Pour de nombreux clients, ce peut être l’occasion d’acheter un article de luxe pour la première fois. Les marques ne devraient pas y voir une menace, elles devraient apprendre à gérer la situation de façon stratégique afin de tirer le maximum de cette opportunité. »
D’après l’étude, le secteur du luxe s’est développé de 4 % en 2019, jusqu’à atteindre environ 1 300 milliards d’euros (1 400 milliards de dollars) dans le monde. Le segment des biens personnels de luxe a également pris 4 %, atteignant 281 milliards d’euros (311 milliards de dollars).
Au sein du secteur des biens personnels de luxe, les chaussures et les bijoux affichent les meilleurs résultats, ayant tous deux pris 9 % en 2019, tandis que les ventes de montres ont perdu 2 %.
Bain & Company prévoit que la clientèle de luxe augmente, jusqu’à ce qu’elle atteigne les 450 millions de personnes en 2025, contre 390 millions en 2019, principalement en raison de l’essor de la classe moyenne, notamment en Asie. Cela stimulera davantage les segments d’entrée de gamme qui ont représenté 30 % de la catégorie des bijoux en 2019.
« À l’avenir, les marques de luxe vont devoir nouer des liens avec les clients de façon de plus en plus personnelle, a déclaré Claudia D’Arpizio, associée chez Bain & Company et auteur principal de l’étude. Les produits, les expériences et les idées qu’elles proposent devront aller de concert pour toucher les jeunes clients, lesquels sont divers, répartis dans le monde entier et ont des opinions bien arrêtées. Le rythme de l’innovation est déjà rapide mais les nouveaux modèles de consommation, des canaux d’achat en pleine évolution et les souhaits changeants des clients vont obliger à s’adapter de plus en plus vite. »
