LVMH, propriétaire de Bvlgari et Chaumet, a assisté à un effondrement de ses ventes de montres et bijoux au premier semestre 2020, tandis que le coronavirus freinait les dépenses des touristes et pesait sur la demande des grossistes.
Cette catégorie est celle qui a obtenu les moins bons résultats parmi les grands types de produits du groupe de luxe. Ses revenus ont plongé de 38 % en glissement annuel, à 1,32 milliard d’euros (1,55 milliard de dollars), d’après une annonce de LVMH lundi 27 juillet. La division a supporté des pertes opérationnelles de 17 millions d’euros (environ 20 millions de dollars), contre des bénéfices de 357 millions d’euros (419 millions d’euros) l’année précédente.
La section des montres et bijoux, et notamment Bvlgari, est très exposée au retail lié au voyage, a expliqué Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH, dans une conférence sur les gains, transcrite par Seeking Alpha. La pandémie a dévasté les dépenses des touristes, en particulier en Europe et dans les grands centres asiatiques, comme Hong Kong, a-t-il fait remarquer.
« L’activité souffre donc tout particulièrement de la situation actuelle », a déclaré Jean-Jacques Guiony.
Les déstockages des détaillants externes, qui proposent des marques LVMH, ont pesé encore plus sur les ventes, a ajouté la société. Un rebond en Chine au deuxième trimestre a contribué à limiter les pertes.
Les revenus du groupe ont perdu 27 %, à 18,39 milliards d’euros (21,57 milliards de dollars) pour le premier semestre. Les ventes ont lourdement baissé aux États-Unis et en Europe au deuxième trimestre. Les bénéfices nets ont vacillé de 84 %, à 522 millions d’euros (612 millions de dollars), la baisse des ventes ayant dépassé la baisse des coûts de la société.