Au cours d’une allocution à l’International Diamond Week de Ramat Gan, Tom Moses, vice-président exécutif du GIA, a annoncé que le laboratoire prévoyait de mettre sur pied des installations de synthèse des diamants dans le New Jersey.[:]
Ces installations, dont l’ouverture est attendue d’ici janvier, devraient servir de laboratoire de recherche. Les gemmologues du GIA y étudieront les différents traitements auxquels un diamant de laboratoire peut être soumis. Ils tenteront ainsi d’avoir toujours une longueur d’avance sur les producteurs de diamants synthétiques.
Il a également déclaré que le GIA prévoyait d’asseoir sa présence en Israël, ce qui lui permettrait de certifier un plus gros volume de pierres.
Au cours de son allocution, Tom Moses a reconnu que les diamants de laboratoire faisaient désormais partie intégrante de l’industrie et qu’ils étaient devenus incontournables.
« Nous ne pourrons pas revenir en arrière. Nous devons maintenir une différenciation. Si l’on regarde d’autres pierres synthétisées, on voit que certaines d’entre elles sont sur le marché depuis plus de 100 ans. Des débouchés séparés se sont clairement développés et le produit naturel n’a jamais été lésé. L’essentiel, c’est d’assurer l’identification et les déclarations », a-t-il déclaré.
Il l’admet, de véritables progrès technologiques ont été apportés aux diamants CVD ces 10 dernières années, avec notamment la possibilité de cultiver des cristaux uniques. Tom Moses estime que les diamants CVD serviront principalement pour des utilisations commerciales mais que les ramifications pourraient toucher le marché des diamants et des bijoux. Par le passé, les sociétés qui fabriquaient des diamants de laboratoire ne pouvaient cultiver que 5 à 10 cristaux à la fois. Ce chiffre dépasse maintenant la centaine. Tom Moses a affirmé qu’avec la multiplication de la production, les prix devraient commencer à baisser.