Les ventes ont progressé de 36 % en glissement annuel en juin et dépassent de 24 % celles de l’année dernière à la même époque.
Les ventes de brut de De Beers Group ont bondi de 36 % en glissement annuel en juin. La société attribue la hausse à une demande constante de bijoux en diamants par le marché américain.
De Beers a annoncé mercredi 22 juin que les ventes de brut aux sightholders et aux clients des enchères avaient totalisé 650 millions de dollars lors du cinquième cycle de l’année (du 6 au 21 juin), contre 477 millions de dollars à peu près à la même période l’année dernière.
En glissement mensuel, les ventes ont pris 8 %, par rapport aux 604 millions de dollars du mois dernier.
Depuis le début de l’année, les ventes de brut de De Beers ont totalisé 3,13 milliards de dollars et dépassent désormais de 24 % celles de l’année dernière (2,53 milliards de dollars). Elles sont également en hausse de 21 % par rapport au mois dernier.
Bruce Cleaver, le PDG, a déclaré que les bijoux en diamants continuaient d’obtenir de bons résultats sur le marché américain, une tendance renforcée par l’humeur positive à l’issue d’un salon JCK Las Vegas fréquenté et, de l’avis quasi-général, lucratif.
« La solidité avérée de la demande américaine de bijoux en diamants et la réouverture graduelle des points de retail en Chine après des confinements liés à la Covid-19 ont soutenu la dynamique des ventes de brut de De Beers Group lors du cinquième cycle de l’année », a-t-il déclaré.
Le regain des ventes de De Beers en 2022 a également été renforcé par les sanctions imposées à ALROSA, dans le contexte de la guerre de la Russie en Ukraine, d’après des analystes.
Même si l’humeur à l’issue des salons commerciaux de Las Vegas est globalement positive, les derniers rapports sur les ventes de diamants et de bijoux aux États-Unis sont mitigés.
Dans son rapport SpendingPulse publié le 14 juin, MasterCard a établi que les ventes de bijoux avaient augmenté de 22 % en glissement annuel et de 65 % par rapport au mois de mai 2019, c’est-à-dire avant la pandémie.
Dans un tweet, Edahn Golan, analyste de l’industrie des diamants, a remis en cause le rapport optimiste de MasterCard, notamment parce que les ventes de 2022 doivent être comparées à une année 2021 « fantastique ».
Dans un article publié sur son propre site Internet et relatif aux ventes de diamants, Edahn Golan a cité des données issues de Tenoris et montrant que les ventes des unités diamantaires aux États-Unis étaient en recul de 24 % en glissement annuel en mai et qu’elles ont baissé par rapport au mois précédent, ce qui est inhabituel puisqu’elles augmentent généralement en mai en raison de la Fête des Mères.
« Le ralentissement attendu des ventes de diamants est effectif, a-t-il écrit. Il était non seulement attendu mais il est aussi raisonnable si l’on tient compte de la hausse du coût des carburants, du logement et des produits domestiques, ainsi que du calage du marché boursier.
Ce n’est pas « la fin du monde », a-t-il écrit « mais c’est la fin d’une course folle, du moins pour l’instant. »
Edahn Golan a également remarqué une baisse des ventes de bagues de fiançailles serties de diamants naturels mais un intérêt croissant pour les diamants synthétiques de la part des consommateurs américains, notamment pour les bagues de fiançailles.