ALROSA Goup, le principal producteur de diamants au monde, a présenté le premier appareil commercial fabriqué en interne capable d’identifier les diamants d’origine naturelle et synthétique, l’ALROSA Diamond Inspector.[:] La société pense qu’en raison de son prix relativement faible et de sa grande précision, le détecteur fera l’objet de demandes aussi bien en Russie qu’à l’étranger. Il aidera à lutter contre les fournisseurs peu scrupuleux qui ajoutent des pierres synthétiques aux diamants naturels.
L’ALROSA Diamond Inspector peut détecter le taillé fabriqué à partir de pierres brutes naturelles, le taillé fabriqué à partir de diamants synthétiques, le taillé fabriqué à partir de diamants traités naturels, ainsi que les imitations de taillé qui ne sont pas des diamants (zircon cubique, moissanite, etc.). De surcroît, l’appareil analyse les diamants en vrac et ceux qui sont sertis sur des bijoux.
L’appareil est un projet de développement commun entre ALROSA et des experts du Technological Institute of Superhard and New Carbon Materials. Il sera produit et vendu par le Diamond Scientific and Technological Center, leur co-entreprise.
« L’un des principaux avantages concurrentiels de l’ALROSA Diamond Inspector, c’est l’emploi simultané de trois méthodes de détection optiques, qui rendent l’évaluation très fiable. Ce savoir-faire est protégé par un brevet international et permet de proposer ces appareils à des prix moins élevés que ceux pratiqués par la concurrence. Notre détecteur coûte 9 900 dollars, alors que les machines de cette catégorie peuvent atteindre 18 000 dollars à 20 000 dollars », explique Vladimir Sklyaruk, PDG du Diamond Scientific and Technological Center.
Selon lui, le nouvel appareil va devenir un outil fiable et bon marché pour les professionnels qui travaillent avec des diamants. « Le détecteur devrait être principalement utilisé par des fabricants de bijoux en diamants, ainsi que par des boutiques de bijoux, des prêteurs sur gage et des gemmologues (experts dans le domaine des pierres précieuses et semi-précieuses). Selon nos estimations, le nombre de clients potentiels dans le monde pourrait dépasser les 350 000. La demande va augmenter en fonction du taux de pénétration des synthétiques non déclarés sur le marché », explique Vladimir Sklyaruk.
« Malheureusement, ces dernières années, les plus grands centres diamantaires dans le monde ont recensé des cas de mélange de brut et de taillé synthétique avec des pierres naturelles. Notre appareil permet de déterminer la véritable origine d’un diamant taillé, rapidement et avec un très haut niveau de précision – qu’il ait été fabriqué à partir d’un diamant de laboratoire en quelques semaines ou à partir d’une pierre brute naturelle authentique il y a des centaines de millions, voire des milliards d’années. »
La première présentation publique de l’ALROSA Diamond Inspector s’est tenue le 20 mars 2018 lors d’une réunion du Public Expert Council sous l’égide de l’Assay Chamber of Russia, sur le thème de la circulation des analogues synthétiques de pierres précieuses dans la Communauté économique eurasiatique.