Les attentes étaient élevées pour la vente de bijoux et d’objets d’art indiens historiques de Christie’s et les participants n’ont pas été déçus.[:]
Les enchères ont rapporté pas moins de 109,3 millions USD à New York mercredi 19 juin, établissant quelques records dans la foulée.
La vente Maharajas & Mughal Magnificence, qui recensait près de 400 lots couvrant une période de 500 ans, exposait la culture des arts joailliers indiens, de l’empire moghol (né en 1526) et de l’époque des Maharadjas jusqu’à aujourd’hui.
La vente n’a pas battu le record des plus hauts revenus pour la maison d’enchères, alors que certains pensaient que c’était possible. Ce titre revient toujours à la soirée d’enchères des bijoux d’Elizabeth Taylor en 2011, qui a totalisé 115,9 millions USD. Elle se classe pourtant en deuxième position pour une collection de bijoux privée, d’après Christie’s.
Elle a aussi représenté le total le plus élevé pour des enchères d’objets d’art indiens et d’objets moghols, a affirmé Christie’s.
Organisée à New York mercredi 19 juin, l’enchère a duré 12 heures et 93 % des articles en volume ont été vendus (92 % en valeur). Les enchérisseurs venaient de 45 pays.
Trois records mondiaux ont été établis pour des enchères d’œuvres d’art indiennes et 29 lots ont été vendus pour un total dépassant le million de dollars.
Le lot principal des enchères de bijoux était un devant-de-corsage Belle Époque, créé par Cartier aux environs de 1912, qui s’est vendu 10,6 millions USD à un collectionneur privé présent dans la salle.
Les autres lots principaux comprenaient la dague Shah Jahan, vendue 3,4 millions USD, un prix record pour un objet indien en jade et un record pour un article de provenance de Shah Jahan. Ils comprenaient également un collier impérial antique en émeraudes, perles et spinelles, qui a rapporté 3 millions USD.
Plusieurs diamants de Golconde exceptionnels ont aussi été vendus.
Le Mirror of Paradise, un diamant IF, couleur D, de 52,58 carats, a atteint 6,5 millions USD. Le diamant Arcot II, une pierre IF, couleur D, de 17,21 carats, a réuni 3,4 millions USD.
Parallèlement, une rivière de diamants de Golconde, issue de la collection des Nizams d’Hyderabad, s’est vendue 2,4 millions USD, bien au-dessus de son estimation haute d’avant la vente, de 1,5 million USD.
Par ailleurs, un collier Imperial Moghul en perles d’émeraude, diamants, perles naturelles et spinelles et des boucles d’oreilles de Cartier ont atteint 1,9 million USD.
Tous les articles contemporains de JAR et Bhagat, présentés aux enchères de bijoux, ont été vendus.
Ils comprenaient le collier en diamants et perles naturelles à cinq brins de Bhagat, vendu 1,7 million USD, dépassant ainsi sa plus haute estimation d’avant la vente, à 1,2 million USD.
Un modèle de perroquet d’Hyderabad, émaillé et serti de pierres, dont la création est estimée remonter à 1775-1825, et qui aurait fortement attiré l’attention lors des expositions avant la vente, est également parti pour plus du double de son estimation d’avant la vente, en réunissant 1 million USD. Une broche en éléphant de JAR s’est vendue 555 000 USD, plus de cinq fois son estimation basse.
Les lots des enchères de bijoux Maharajas & Mughal Magnificence provenaient tous de la collection Al Thani, une holding privée de plus de 6 000 œuvres d’art, allant des temps antiques à nos jours et créée par un membre de la famille régnante du Qatar.
Dès l’année prochaine, les œuvres d’art de la collection seront exposées dans un nouveau musée de Paris.
Les bénéfices des enchères aideront à réaliser de nouvelles acquisitions et soutiendront les initiatives en cours de la fondation de la collection Al Thani, dont des expositions, des publications, des conférences et des parrainages de projets dans des musées du monde entier.
