C’est l’Union européenne qui prendra la présidence du Kimberley Process en 2018, d’après ce qu’indique le dernier communiqué 2017 du système de certification diamantaire, publié après sa séance plénière de fin d’année à Brisbane, en Australie.[:]
Federica Mogherini occupera le poste de présidente. Elle est également Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
L’UE avait déjà assumé la présidence en 2007. L’Inde, autre ancien président, occupera le poste de vice-président en 2018 et devrait prendre la direction des opérations en 2019. C’est l’Australie qui était aux commandes en 2017.
Le Kimberley Process « fait partie intégrante de nos travaux en vue d’une paix durable, afin d’empêcher les nouveaux conflits et de faire disparaître les revenus des groupes criminels et terroristes, a expliqué Federica Mogherini dans un communiqué. Cela entre dans le cadre de notre mission en faveur des droits de l’homme, s’assurer que les diamants produisent de la richesse et non un esclavage moderne. Le KP véhicule l’idée que les ressources naturelles appartiennent aux communautés, et non aux milices. »
La séance plénière a également créé un comité ad hoc pour la revue et la réforme, qui sera présidé par l’Inde. Le comité étudiera des « façons d’améliorer le soutien administratif et financier au KP, notamment en envisageant un secrétariat permanent et un fonds volontaire aux multiples donateurs. L’objectif est de soutenir la participation des pays les moins développés, de la société civile et des experts qui mettent en œuvre nos travaux », selon le communiqué.
Tout cela n’a pas suffi à IMPACT, une organisation à but non lucratif anciennement appelée Partenariat Afrique Canada. Ce groupe installé à Ottawa, dans l’Ontario, et considéré comme l’un des créateurs du système, a quitté la coalition de la société civile après la séance plénière, évoquant des frustrations au vu de la lenteur des réformes.