Ces derniers temps, l’ensemble de l’industrie diamantaire indienne a été ébranlée par les conséquences de la mise en place de la GST (Goods and Services Tax) et de la démonétisation. Plusieurs tailleurs de diamants ont ainsi perdu leur emploi.
Le marché diamantaire indien a interpellé le gouvernement, demandant la modification des dispositions de l’imposition afin de pouvoir vendre le brut dans la Zone notifiée spéciale (SNZ) de Mumbai et l’exemption des droits d’égalisation de 2 % sur les ventes de brut. D’après des membres de l’industrie, les miniers pourraient régler une « taxe sur le chiffre d’affaires » qui ne dépasserait pas 0,16 %, le taux en vigueur en Belgique. Les employés demandent également la mise en place de lois sur le travail et l’application de la Loi sur les usines aux structures diamantaires, avançant qu’environ 10 tailleurs de l’État se sont suicidés ces derniers mois en raison de la perte de leur emploi.
Par ailleurs, le gouvernement indien organise depuis un certain temps des programmes de sensibilisation pour l’industrie diamantaire. Récemment, le ministère des Micro, Petites et Moyennes entreprises du gouvernement indien a organisé un programme de sensibilisation à propos d’un système de Compétitivité par fabrication sans gaspillage dans les locaux de l’Association diamantaire de Surat.
Désormais, avec la réouverture des marchés internationaux après les confinements liés à la Covid-19, l’industrie des diamants et des bijoux semble se reprendre et les exportations sont relancées vers des marchés aux États-Unis, en Chine, à Hong Kong, en Europe et dans d’autres pays. L’industrie diamantaire indienne se veut optimiste sur la reprise des exportations après le confinement, étant donné les premiers signes de redémarrage venant de marchés aux États-Unis, en Chine et en Europe…. En outre, les commandes à l’exportation connaissent une hausse stable depuis quatre à cinq mois. Les unités d’exportation de diamants et de bijoux fonctionnent à plein régime et le marché retrouve des niveaux d’exportations normaux.
L’industrie diamantaire indienne a bénéficié d’un geste de soutien important de la part des deux grands miniers, ALROSA et De Beers, qui ont largement aidé les importateurs de brut. Ils ont ainsi soutenu le secteur de la fabrication de Surat et d’autres secteurs plus petits dans le pays. Les deux miniers ont prolongé les contrats d’approvisionnement à long terme existants d’un trimestre, allégeant ainsi les pressions financières sur les importateurs. Cela a également aidé l’industrie à diluer les stocks cumulés en Inde… à la fois pour le brut et pour le taillé.
Les exportations de diamants taillés par l’Inde ont perdu 19,60 %, s’établissant à 1 564 millions de dollars en septembre 2020, contre 1 946 millions de dollars exportés en septembre 2019. Les importations de brut en septembre 2020 ont pris 16,18 %, à 1 347,30 millions de dollars, contre 1 159,63 millions de dollars importés en septembre 2019.
Par conséquent, pour renforcer les exportations venant d’Inde, le GJEPC a préparé de nombreux événements virtuels ces deux derniers mois, notamment son événement phare, l’IIJS 2020… en adoptant par-là même des technologies venant renforcer la croissance, avec un élan renouvelé. Ce festival des bijoux, organisé sur cinq jours et qui a débuté le 12 octobre 2020, s’est conclu le 16 octobre et a représenté une expérience unique pour tous les exposants et les visiteurs. On estime à 137 millions de dollars le montant des affaires qui se sont conclues lors du salon IIJS Virtual.
S’exprimant à propos du succès du salon, Colin Shah, le président du conseil du GJEPC, a déclaré : « Les cinq journées passées à l’IIJS Virtual ont été tout simplement miraculeuses. Grâce à l’IIJS, l’industrie vient de sortir de la paralysie provoquée par la pandémie – et tout cela de manière virtuelle ! L’industrie a compris qu’il fallait évoluer avec son temps et qu’en matière de développement durable des entreprises, l’usage étendu du numérique était actuellement nécessaire. »
La première rencontre virtuelle entre acheteurs et vendeurs (VBSM) pour les bijoux sertis de diamants, organisée par le GJEPC du 25 au 28 novembre 2020, a connu un succès retentissant auprès des acheteurs venant du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Europe, d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de Russie. Après cela, beaucoup d’autres VBSM ont été organisés.
L’industrie indienne des diamants et des bijoux, qui a subi beaucoup de revirements et avait fini par se rétablir, avance aujourd’hui en faisant preuve de la même résilience. Près de 650 000 travailleurs de Surat ont décidé de sacrifier leurs vacances de Diwali afin de pouvoir livrer à temps les commandes de l’étranger pour Noël et le Nouvel An, la demande ayant commencé à croître de la part des États-Unis, des Émirats arabes unis et de nombreux autres pays consommateurs.
De plus, les miniers ALROSA et De Beers ont également proposé leur soutien à l’industrie indienne. Lors de la séance commerciale du 21 au 25 septembre, ainsi que pour ses contrats d’approvisionnement clos à la fin du premier trimestre 2021, ALROSA a prévu une obligation de zéro rachat pour ses clients de brut de long terme.
Et même si le gouvernement indien a aussi soutenu l’industrie des diamants et des bijoux, le ministre du Commerce, de l’Industrie et des Chemins de fer de l’Union, Shri Piyush Goyal, et le ministre en chef du Maharashtra, Shri Uddhay Thackeray, ont félicité l’industrie et proposé toute leur aide pour l’avenir.
Les exportateurs de bijoux indiens, en revanche, ont rencontré des difficultés pour répondre aux commandes en raison de l’absence de travailleurs qualifiés, notamment à Mumbai, dans la zone SEEPZ. L’ouverture partielle des unités de fabrication de bijoux dans les SEZ a aidé l’industrie à satisfaire les commandes en attente, datant d’avant la Covid-19.
Les SEZ ont souffert d’une énorme pénurie de main-d’œuvre. À l’heure actuelle, la seule possibilité de combler le fossé entre la hausse des commandes et l’absence de travailleurs consiste à réaliser deux à trois relèves. Pour la sécurité des artisans, les directives de sécurité établies par le gouvernement ont été appliquées, comme la désinfection des unités et la garantie du respect des protocoles stricts de distanciation sociale par les artisans.
Toutefois, l’industrie est actuellement en discussions avec le gouvernement concernant l’introduction d’une politique de commerce électronique pour le secteur des diamants et des bijoux, un statut de secteur prioritaire offrant des avantages opérationnels, une baisse des droits à l’importation sur les diamants taillés et la modification du programme de monétisation de l’or, ainsi que sur d’autres sujets.
Le gouvernement indien s’est montré très présent pendant la phase de Covid-19 et a établi une série de réformes permettant à l’industrie d’affronter la situation. Récemment, le gouvernement a annoncé un prolongement de la période de réimportation des diamants certifiés de trois mois, ce qui a soulagé les négociants. Le GJEPC a également proposé la vente directe de diamants bruts par les miniers dans les Zones notifiées spéciales (SNZ) en Inde.
Lors du salon international des bijoux en Inde, au format virtuel (IIJS Virtual), les détaillants ont fait provision de bijoux en or et en diamants pour la saison des fêtes et des mariages à venir. On estime qu’environ 10 milliards de roupies de transactions ont eu lieu à l’IIJS Virtual. Colin Shah, le président du conseil du GJEPC, a déclaré : « En Inde, les ventes devraient être motivées par des événements comme le report des fiançailles et des mariages, des festivités et d’autres occasions d’offrir des cadeaux. De plus, les consommateurs possèdent désormais des revenus disponibles qui étaient auparavant réservés aux voyages et aux vacances. Une partie sera consacrée aux bijoux. » Sanjay Shah, organisateur de l’atelier sur les diamants du GJEPC, a déclaré : « Nous nous attendons à une hausse de la demande de bijoux en diamants au quatrième trimestre pour les célébrations. Les détaillants prévoient que les consommateurs voudront toujours acheter des bijoux en diamants qui soient uniques et puissent être portés à de multiples occasions. »
Lors du neuvième forum Forevermark en ligne, qui s’est tenu récemment, la société a fait part de résultats encourageants, issus de recherches engagées pour évaluer l’humeur des acheteurs. Les conclusions montrent que, même si les consommateurs indiens se montrent prudents quant à leurs dépenses, ils ont très envie d’acquérir des diamants. La société estime que ces activités vont encore renforcer les ventes pour sa centaine de partenaires indiens.
Les détaillants indiens sont également satisfaits de pouvoir profiter de la hausse de la demande de bijoux sertis de diamants dans le segment du bridal pour la saison des mariages à venir. La superposition de ras-du-cou et de lariats ou de choix modulaires montre que les jeunes fiancées ont un sens pratique et veulent des bijoux pouvant être portés également à d’autres occasions. Ajoy Chawla, PDG de la division des bijoux chez Titan Company, a affirmé que Tanishq assistait à une reprise de 85 % par rapport à l’année dernière, à un niveau global, et de plus de 70 % au niveau des acheteurs. Satisfait de la reprise des ventes, il considère que les choses vont s’améliorer.
Suvankar Sen, directeur exécutif de Senco Gold Ltd, s’explique : « L’attitude des consommateurs envers les diamants s’améliore avec le temps. Au départ, ils penchaient plus pour l’or mais tandis que nous avançons vers la saison des fêtes, les femmes vont vouloir acheter des diamants pour apaiser leur anxiété. Qu’il s’agisse de prêt-à-porter ou de bridal, la hausse des prix de l’or rend les bijoux en diamants de 14 carats plus abordables. »
Colin Shah, le président du conseil du GJEPC, a déclaré que les activités de fabrication se sont rétablies à 89 %, en respectant toutes les mesures de sécurité conformes aux directives du gouvernement. « Nous pensons vraiment qu’aux troisième et quatrième trimestres, avec l’arrivée de commandes des États-Unis, de Hong Kong, du Moyen-Orient et d’autres pays asiatiques, nous retrouverons lentement et sûrement les niveaux d’avant la Covid, et que nous serons même sur la voie de la reprise », a-t-il déclaré.
Vipul Shah, le vice-président du conseil du GJEPC, a déclaré que la Covid-19 était une situation inédite, qui n’avait jamais existé et que l’industrie des diamants et des bijoux, une fois unie, avait montré que la difficulté ajoutait de la valeur à la situation. « L’industrie fait un emploi optimal des moyens numériques pour travailler au jour le jour et s’est rapidement adaptée à la nouvelle normalité. Le gouvernement central et les gouvernements d’États ont joué un rôle essentiel pour aider l’industrie à affronter la situation », a-t-il ajouté.
Afin de se rétablir pleinement, l’industrie indienne entend ne laisser aucune pierre inexploitée. Les exportations de taillé de l’Inde ont augmenté de 42,47 %, atteignant 1 665,91 millions de dollars en novembre 2020, contre 1 169,34 millions de dollars exportés en novembre 2019, d’après des données provisoires publiées par le Gem and Jewellery Export Promotion Council indien.
Les exportations de brut ont totalisé 13,62 millions de dollars en novembre 2020 par rapport aux 94,51 millions de dollars en novembre 2019, soit une hausse de 85,59 %. Les exportations de taillé ont totalisé 69,29 millions de dollars en novembre 2020 contre 21,80 millions de dollars en novembre 2019, soit une hausse de 217,62 %.
En novembre 2020, les importations de brut ont pris 9,89 %, à 1 109,06 millions de dollars, contre 1 230,74 millions de dollars importés en novembre 2019. Les importations de taillé ont baissé à 95,50 millions de dollars en novembre 2020, contre 117,85 millions de dollars lors du même mois de 2019, soit un recul de 18,97 %. Les importations de diamants synthétiques bruts se sont établies à 62,23 millions de dollars en novembre 2020, en hausse de 23,78 % (20,69 millions de dollars en novembre 2019). En novembre 2020, les importations de diamants synthétiques taillés ont perdu 80,32 %, à 1,93 million de dollars, contre 9,79 millions de dollars un an auparavant.
Lors de l’exercice fiscal (d’avril à novembre 2020), les exportations de taillé ont enregistré un montant de 8 951,54 millions de dollars, contre 13 412,51 millions de dollars exportés au cours des mêmes mois en 2019, soit une baisse de 33,26 %.
Le chemin qui s’ouvre devant l’industrie diamantaire indienne offre un tableau contrasté. Dans les années à venir, la croissance du secteur des diamants et des bijoux devrait être largement aidée par le développement de grands détaillants ou de grandes marques. Les marques bien établies dirigent le marché organisé et ouvrent de nouvelles opportunités de croissance. La pénétration accrue d’acteurs organisés assure de la diversité en termes de produits et de designs.
Les ventes en ligne devraient représenter de 1 % à 2 % du segment de la joaillerie d’ici 2021 ou 2022. De plus, l’assouplissement des restrictions sur les importations d’or devrait insuffler un nouvel élan à l’industrie. L’amélioration des disponibilités, conjointement à la réintroduction de prêts sur le métal or à bas prix et à la probable stabilisation du cours de l’or à des niveaux inférieurs, devrait entraîner une croissance en volume pour les bijoutiers à court ou moyen terme. La demande de bijoux devrait être fortement soutenue par les récentes évolutions positives dans l’industrie. Parallèlement, le conseil d’administration de la BDB a conseillé de retirer le mot « naturel » des définitions des diamants, se rapprochant ainsi des références de l’industrie.
Le Gem and Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) a exhorté le ministre des Finances à réduire les droits d’importation sur les diamants et les métaux précieux dans le budget 2022, qui doit être présenté au début de l’année prochaine. D’après le GJEPC, il s’agit d’un domaine clé qui aiderait à renforcer la reprise en cours des exportations dans le secteur.
Les éléments suivants ont été présentés au gouvernement indien par l’industrie du pays :
Les droits effectifs sur les importations sont établis à 7,5 % pour le taillé et 12,5 % pour l’or, l’argent et le platine. Ils constituent des obstacles à la future expansion des unités locales qui fabriquent pour l’exportation. Les droits sur les diamants, qui sont passés de 2,5 % précédemment à 5 % en février 2018, puis à 7,5 % en septembre 2020, étaient bien plus élevés que dans d’autres centres, comme Israël et Anvers, ce qui a pesé sur la compétitivité internationale de l’industrie indienne.
En ce qui concerne les droits sur l’égalisation en ligne de 2 % sur les importations de commerce électronique, récemment introduits par le gouvernement, le GJEPC a pressé le ministre des Finances d’exempter de cette taxe les enchères de diamants internationales en B2B. Bien que ces enchères soient menées sur une interface en ligne, il faut préciser qu’elles ne devraient pas supporter cette taxe, puisqu’il s’agit principalement d’une matière première destinée à être exportée. En l’absence de précisions officielles, les grands miniers modifient leurs contrats, signés avec des clients indiens habituels, pour provisionner cette taxe, tandis que de nombreux autres interdisent aux sociétés indiennes de participer aux enchères au comptant en B2B.
L’industrie a également pressé le gouvernement de lever la taxe de base de 0,5 % sur les douanes, imposée aux importations de pierres brutes de couleur, soulignant que la transformation de ces marchandises en pierres taillées aboutissait à un rendement de 8 % à 10 %, ce qui rend les pierres fabriquées en Inde 25 % plus chères que celles des marchés mondiaux.
Le GJEPC a également demandé un amendement des dispositions fiscales pour permettre la vente directe de diamants bruts dans la Zone notifiée spéciale (SNZ) de Mumbai, avec l’introduction d’un impôt sur le chiffre d’affaires, semblable à celui imposé dans d’autres centres internationaux.
Le Gem and Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) indien prévoyait d’organiser le salon international des diamants et des bijoux (e-IGJS) au format virtuel. Il s’agira du tout premier salon orienté vers l’exportation, réservé aux acheteurs internationaux. L’événement était programmé du 18 au 22 janvier 2021.
Colin Shah, président du conseil du GJEPC, a déclaré : « Le GJEPC a considéré que le moment était venu d’organiser l’e-IGJS, un salon exclusivement destiné aux acheteurs étrangers qui pourront s’approvisionner en produits de grande qualité dans toute une série de designs délicats. Les marchés internationaux comme les États-Unis, l’Europe, la Chine et d’autres pays asiatiques assistent à une hausse de la demande de diamants et de bijoux. »
Vipul Shah, vice-président du conseil du GJEPC, a affirmé : « Les plates-formes d’échanges virtuels du GJEPC redéfinissent notre façon de travailler depuis un certain temps. En offrant une meilleure expérience clientèle, l’e-IGJS réunira tous les exportateurs de diamants et de bijoux indiens sur une même plate-forme. Ils pourront y exposer leurs compétences et leurs capacités de fabrication de diamants et de bijoux de qualité supérieure, en s’adressant à différents marchés. »
Parmi les principaux avantages pour les exposants, figurent : plus de 6 000 occasions de rencontres avec de grands acheteurs internationaux, l’obtention d’une demande de rendez-vous de la part des acheteurs, la possibilité pour les exposants de rechercher des acheteurs inscrits et de leur envoyer une demande de rendez-vous, des listes prioritaires pour les exposants qui réservent leur place à l’avance et des options d’un pack de trois stands. Des acheteurs sont attendus de tous les pays.
L’e-IGJS rassemblera plus de 200 exposants, dans les catégories joaillerie, joaillerie en or, bijoux sertis, bijoux en platine, bijoux en argent, diamants, pierres précieuses, bijoux de mode, etc.
Dans une autre structure « propice aux affaires », le Conseil central pour les douanes et impôts indirects (CBIC) a publié une circulaire précisant que les réglementations actuelles ne limitaient pas les exportations de diamants et de bijoux par voie de transporteur et que ce genre de restrictions ne s’appliquait qu’aux importations. Autrement dit, les exportateurs indiens de diamants et de bijoux ont l’autorisation d’expédier leurs marchandises partout dans le monde par le biais de transporteurs fiables et économiques, comme businessindia.in.
Cela signifierait que les exportations de diamants et de bijoux pourraient être réalisées par le biais de transporteurs, dans le respect de toutes les autres réglementations applicables à ce genre d’opérations. Précédemment, le Gem and Jewellery Export Promotion Council s’était présenté devant le CBIC pour demander des précisions quant à savoir si les diamants et les bijoux pouvaient être exportés par transporteur au titre des réglementations de 2010 sur les importations et exportations par transporteur (déclaration et traitement électroniques), ainsi qu’au titre des réglementations de 1998 sur les importations et exportations par transporteur (dédouanement).
Le secteur des diamants et des bijoux montre des signes de reprise de ses exportations après un long combat de huit mois lié à la pandémie de Covid-19, affirme un article sur gjepc.org. Le chiffre des exportations brutes de diamants et de bijoux en novembre 2020 est signalé à 2,48 milliards de dollars, une simple baisse de 3,88 % par rapport aux exportations brutes de 2,58 milliards de dollars de novembre 2019. Or, les exportations brutes globales au cours de cet exercice fiscal, entre avril et novembre 2020, ont été annoncées à 13,95 milliards de dollars, en baisse de plus de 44,37 % par rapport aux 25,08 milliards de dollars d’exportations brutes entre avril et novembre 2019.
Colin Shah, président du conseil du GJEPC, a affirmé : « Les exportations de diamants et de bijoux ont accéléré. Les exportations se sont établies à 2,5 milliards de dollars ces deux derniers mois. La fabrication est revenue à près de 90 % de son niveau antérieur, les importations de brut ayant connu une hausse de 69 % en octobre. Si l’on considère les demandes encourageantes sur le marché et le taux de croissance actuel, le secteur devrait enregistrer des exportations aux niveaux d’avant la Covid-19 lors du dernier trimestre. »
Vipul Shah, vice-président du conseil du GJEPC, a déclaré : « La reprise rapide de l’industrie indienne des diamants et des bijoux est provoquée par une combinaison de plusieurs facteurs : le gouvernement a mis en place des mesures politiques opportunes, les banques centrales ont injecté suffisamment de liquidités dans le système, les sociétés minières ont soutenu la filière intermédiaire, la demande s’est reprise sur le marché principal, les États-Unis, et de solides ventes en ligne ont compensé les mauvaises performances des boutiques physiques. »
Le Gem and Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) indien a proposé des réformes au gouvernement indien concernant la rotation des diamants et des bijoux. Dans ses recommandations pour le budget, l’industrie diamantaire indienne a demandé des réformes politiques urgentes, comme la réduction des droits d’importation sur le taillé, de 7,5 % à 2,5 %, un amendement des dispositions d’imposition pour permettre la vente de brut dans la Zone notifiée spéciale (SNZ) à Mumbai et l’exemption d’un droit d’égalisation de 2 % sur les ventes de brut.
S’exprimant sur les réformes proposées, Colin Shah, président du conseil du GJEPC, a affirmé : « Nous ne profitons d’aucun avantage naturel sur le brut mais l’Inde est parvenue à la position qu’elle occupe grâce à ses compétences dans le domaine de la taille du brut. En 2019, l’Inde a atteint un sommet dans ses importations de brut, d’environ 157 millions de carats, destinés à la transformation. L’Inde peut conserver cette position et même évoluer vers de nouveaux plans. Le Conseil a demandé au ministre des Finances qu’une facture puisse être délivrée dans la SNZ si des clients en Inde choisissent de confirmer leurs commandes. Les miniers pourraient avoir à régler une « taxe sur le chiffre d’affaires » qui ne dépasserait pas 0,16 %, le taux en vigueur en Belgique. »
Le Gem and Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) indien a organisé le VBSM des bijoux sertis de diamants, du 25 au 28 novembre 2020. D’après le communiqué de presse du GJEPC, des acheteurs étaient attendus du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Europe, d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de Russie. Colin Shah, président du conseil du GJEPC, a expliqué : « Les acheteurs s’habituent progressivement aux plates-formes virtuelles et les transactions commerciales ont lieu sur les VBSM pour les diamants et les bijoux en or organisés jusqu’à maintenant. »
Le GJEPC entend gérer, planifier et organiser des réunions vidéo, directement via la plate-forme du site Web VBSM du GJEPC, conformément aux dates et horaires prévus. Après la mise en relation en ligne des acheteurs et des vendeurs, chaque planning de réunion est organisé pour environ 45 minutes. Seules 3 à 4 réunions seront prévues chaque jour entre un vendeur et un acheteur. Les identifiants de réunion seront créés pour chaque exposant et communiqués à l’acheteur, pour une rencontre en ligne et des discussions commerciales.
Le salon international des bijoux en Inde (IIJS) en version virtuelle de 2020, favorisé par le GIA et organisé par le Gem and Jewellery Export Promotion Council (GJEPC), s’est terminé le 16 octobre 2020. L’IIJS Virtual 2020 a fait l’objet d’une importante promotion partout dans le monde. Plus de 50 tournées de présentation sur le Web, nationales et internationales, plus de 450 séances de formation des exposants et plus de 100 séances de didacticiels pour les acheteurs ont été réalisées avant le début du salon.
On estime qu’environ 137 millions de dollars de transactions ont eu lieu lors du salon IIJS Virtual. Évoquant le succès de l’événement, Colin Shah, président du conseil du GJEPC, a affirmé : « Le GJEPC a fait sa part en fournissant la plate-forme nécessaire, afin que les exportations se poursuivent. L’industrie a connu une rupture numérique très forte et je suis certain que l’activité numérique est l’avenir de l’industrie. »
Vipul Shah, vice-président du conseil du GJEPC, a déclaré : « L’IIJS Virtual 2020 a renforcé l’activité dans ce secteur. Les acheteurs du monde entier recherchaient une plate-forme pour s’approvisionner en diamants et en bijoux pour les fêtes. Nous sommes heureux que le GJEPC ait pu créer une plate-forme permettant à tous de se retrouver, de créer des réseaux et de faire affaires de manière sûre et sécurisée. »
Shailesh Sangani, organisateur des expositions nationales pour le GJEPC, a déclaré : « Il est très important de se retrouver face à face, dans des salons et des expositions physiques, il faut le faire au moins une à deux fois par an. Mais les salons virtuels sont l’avenir de notre activité, tout simplement en raison de la simplicité du travail, depuis le confort de votre bureau ou de votre maison. » Sabyasachi Ray, directeur exécutif du GJEPC, explique : « Nous avons compris que nous allions devoir former les acheteurs à la façon de mener des transactions lors de l’IIJS Virtual. Nous avons accueilli 8 000 visiteurs en désignant 60 personnes, chacune traitant avec environ 150 interlocuteurs sur WhatsApp. En 40 jours à peine, nous avons mené 40 tournées de présentation, en nous accordant avec différentes associations pour des séances de formation. Nous avons créé des modules et des vidéos de formation. L’accélération s’est produite petit à petit, partout en Inde. »
Les investisseurs en diamants sont chaque jour plus nombreux en Inde. Récemment, la demande de diamants roses d’Argyle dans le pays a quasiment été multipliée par trois par rapport à l’année dernière. Les hauts revenus se précipitent sur ces pierres, avant que la mine australienne de Rio Tinto ne ferme, d’ici la fin de l’année. D’après des négociants indiens, certaines entreprises familiales et personnes très aisées de villes comme Mumbai, Bangalore et Hyderabad connaissant la rareté d’un diamant rose d’Argyle sont désireuses d’en détenir un. En plus d’être des objets de collection, les diamants roses sont aussi un bon investissement. Chaque année, le prix d’un diamant rose d’Argyle connaît une croissance à deux chiffres. Et lorsque plus aucun ne sera disponible, les prix devraient flamber d’autant plus.
Une autre tendance remarquable en Inde est liée au virage croissant du secteur des diamants et des bijoux vers les chaînes numériques pour stimuler leur activité en cette époque difficile. Depuis le début de la Covid-19, les petites transactions, de moins de 3,4 millions de dollars, ont augmenté de 55 % alors que le numérique ne représentait qu’à peine environ 11 % à 25 % du total des revenus avant le virus. Par ailleurs, environ 60 % des entreprises ont fait remarquer que l’adoption des ventes numériques les avait aidées à tempérer les contraintes induites par la pandémie et 40 % ont affirmé qu’elle avait renforcé leurs ventes. Celles qui avaient commencé à vendre sur Internet étaient également plus optimistes quant à leur situation professionnelle à moyen terme par rapport à celles qui n’avaient pas pris cette trajectoire.
Le GJEPC a organisé ses réunions entre acheteurs et vendeurs au format virtuel pour la première fois, sur fond de pandémie de Covid-19. La rencontre de deux jours, organisée début septembre 2020, a été un succès auprès des nombreuses sociétés qui y ont volontiers participé. L’événement a été inauguré par Shri Suresh Kumar, co-secrétaire au ministère du Commerce et de l’Industrie du gouvernement indien, et Shri Senthil Nathan, secrétaire adjoint au ministère du Commerce et de l’Industrie du gouvernement indien. Les acheteurs venaient d’Australie, du Bangladesh, de Chine, de Colombie, d’Europe, du Moyen-Orient, de Russie, de CEI, d’Afrique du Sud, du sud asiatique, du Royaume-Uni et des États-Unis.
Après des mois de perturbations dues à la Covid-19, l’industrie indienne des diamants a commencé à montrer des signes de reprise graduelle dans les centres de taille et les unités de bijouterie des SEZ, alors que la demande se reprenait régulièrement sur les grands marchés de consommation internationaux. Avec le retour de la confiance dans une industrie indienne résiliente, les dirigeants engagent toutes les étapes nécessaires pour retrouver leur ancienne place de centre mondial de fabrication et de négoce de diamants.
Le GJEPC indien a également organisé une réunion virtuelle dans le cadre de la série de webinaires UNCUT 2020. Les intervenants comprenaient Paul Rowley, vice-président exécutif pour le négoce de diamants de De Beers Group, de Londres, Evgeny Agureev, PDG adjoint d’ALROSA, de Moscou, Mme Rupa Dutta, conseillère économique au ministère du Commerce et de l’Industrie du gouvernement indien, de Delhi, Sanjay Shah, organisateur du comité du panel sur les diamants du GJEPC, de Mumbai, présents en direct aux côtés de Colin Shah, président du conseil du GJEPC, qui a animé la discussion d’une heure. Les dialogues ont porté sur de nombreux problèmes touchant l’industrie diamantaire dans le but de trouver ensemble des solutions.
Colin Shah menait la discussion. À cette occasion, il a été demandé une coopération avec les grands miniers, le soutien du gouvernement indien a également été évoqué, comme une « nécessité pour présenter un tableau clair des contraintes financières pesant sur les diamantaires, en particulier les TPME, sans compter la cessation volontaire des importations de brut de la part des membres de l’industrie pour assurer l’équilibre des stocks de brut et de taillé. » Colin Shah s’est adressé aux responsables des deux sociétés minières, en les interrogeant sur les étapes que leur société envisageait d’entreprendre pour assouplir les conditions d’achat de leurs clients au cours de cette période difficile.
Proposant son soutien aux clients indiens, Paul Rowley, de De Beers, a fait part de la volonté de sa société d’assurer toute l’aide nécessaire. Evgeny Agureev, d’ALROSA, a également affirmé que sa société était consciente de la situation et ferait son possible pour soutenir les acheteurs de brut autant que nécessaire.
Afin d’offrir un point de vue sur l’industrie diamantaire indienne, Colin Shah a demandé à Sanjay Shah, organisateur de l’atelier sur les diamants, son avis sur l’industrie diamantaire indienne. Sanjay Shah a brossé un tableau clair des faibles niveaux de la demande, ainsi que du modèle tarifaire actuellement appliqué sur le marché, ajoutant que la demande plongerait à 30 % ou 40 % pendant la saison des fêtes en Inde, la demande d’or étant toujours supérieure à celle de diamants.
Colin Shah a également demandé à Mme Rupa Dutta, conseillère économique au ministère du Commerce du gouvernement central, de s’intéresser à la question de la structure d’imposition actuelle qui empêche les miniers d’assurer un approvisionnement direct par le biais des SNZ ainsi qu’à l’appauvrissement du financement bancaire pour les membres de l’industrie. Tout en promettant tout le soutien possible du gouvernement afin de trouver une solution à ces problèmes, Mme Dutta a rappelé que tant que l’industrie ou le produit dépend du secteur du luxe, l’industrie diamantaire doit travailler avec intégrité et faire preuve de prudence et de transparence dans ses activités.
D’après la presse, la demande nationale de diamants au niveau du retail augmente régulièrement dans les villes de niveau I et le retail des diamants a retrouvé de 70 % à 80 % de son niveau d’avant la Covid-19 entre octobre et novembre 2020. « Après deux mois d’affaissement dus au confinement, la demande latente a duré quelques semaines. Les grandes villes ont ensuite pris du retard mais l’activité dans les villes de niveau II était de 50 % à 70 % du niveau d’avant la Covid-19 en juillet, a expliqué Sanchi Jain, de Forevermark. Ces 15 derniers jours, nous avons constaté de la demande dans les grandes villes comme Delhi, Mumbai et Bangalore qui reviennent en force par rapport aux 30 % à 50 % des mois précédents. »
Le secteur indien des bijoux et des diamants est l’un des plus importants au monde, il représente 29 % de la consommation de bijoux sur la planète. Le secteur rassemble plus de 300 000 acteurs du monde des diamants et des bijoux. Sa taille de marché augmentera de 103,06 milliards de dollars entre 2019 et 2023.
La demande d’or en Inde a atteint 690,4 tonnes en 2019. Les exportations indiennes de diamants et de bijoux se sont établies à 29,07 milliards de dollars lors de l’exercice fiscal 2020. Au cours de cette même période, l’Inde a exporté 18,66 milliards de dollars de taillé, générant ainsi 52,4 % du total des exportations de diamants et de bijoux. Les importations indiennes de diamants et de bijoux se sont établies à 24,41 milliards de dollars lors de l’exercice fiscal 2020. L’Inde est l’un des plus gros exportateurs dans ce domaine. L’industrie est considérée comme un acteur majeur de l’économie indienne puisqu’elle contribue à une part essentielle des réserves de change du pays. La taxe sur les marchandises et les services (GST) va orienter la demande d’or indienne à l’avenir.
Étant donné l’essor de la fabrication de diamants synthétiques en Inde, il est possible de prévoir une feuille de route plutôt intéressante pour les fabricants indiens. De nombreuses sociétés se sont créées en Inde, en particulier à Surat, pour tailler des diamants bruts synthétiques. Plusieurs fabricants réputés de diamants naturels sont également entrés dans le secteur de la fabrication de diamants synthétiques, y voyant de bonnes possibilités d’activité. L’année 2019 a été particulière pour les diamants synthétiques. À elle seule, l’Inde a constaté une forte hausse des exportations de diamants synthétiques, d’une valeur de 443 millions de dollars, en progression de 102 % en glissement annuel. Même début 2020, les exportations de diamants synthétiques en Inde avaient augmenté de 60 % en glissement annuel, tandis que les exportations de diamants naturels étaient en recul de 41 % en glissement annuel.
Autre initiative surprenante, la Bharat Diamond Bourse (BDB) de Mumbai, qui interdisait depuis des années le négoce des diamants synthétiques en son sein, pourrait bientôt l’autoriser. Les membres de la BDB doivent voter sur cette question.
La BDB avait interdit les diamants synthétiques en 2015 mais reconsidère sa décision depuis plus de deux ans et organise des discussions avec le Comité indien sur la surveillance des diamants naturels, afin de savoir comment garder un œil sur le marché. Le conseil d’administration aurait été sollicité à plusieurs reprises pour organiser des réunions permettant à ses membres d’adopter l’amendement, d’après l’article.
Lors de l’assemblée générale annuelle organisée le 28 décembre, les membres de la Bharat Diamond Bourse (BDB) ont approuvé sur le principe le négoce de diamants synthétiques au sein de la bourse. Toutefois, les membres ne sont pas encore autorisés à négocier ces pierres. Le Comité de gestion de la BDB doit maintenant rédiger un ensemble de directives applicables aux membres qui souhaitent négocier des diamants synthétiques.
Pour finir, nous pouvons conclure que l’industrie indienne des diamants et des bijoux avance avec confiance, malgré la pandémie, et retrouvera une situation stable à l’avenir. En outre, les exportations indiennes de diamants et de bijoux devraient doubler et atteindre 70 milliards de dollars d’ici 2025.