L’Inde réduit les droits d’importation sur les petits diamants

Joshua Freedman

Le gouvernement indien va permettre aux entreprises d’importer une partie des diamants naturels taillés de moins de 0,25 carat en franchise de droits dans le cadre d’un programme entré en vigueur au cours de la semaine du 20 janvier.

Selon une déclaration effectuée mardi 21 janvier par le ministère du Commerce et de l’Industrie, le mécanisme d’autorisation d’avances sur les diamants est ouvert aux entreprises bénéficiant d’un statut d’exportation « deux étoiles » ou plus et qui expédient au moins 15 millions de dollars de marchandises par an.

Toutefois, la concession ne s’applique qu’à un montant équivalent à 5 % de la moyenne des exportations annuelles d’une entreprise pour les trois exercices fiscaux précédents et à une valeur maximale de 15 millions de dollars, a expliqué le ministère dans un communiqué indépendant.

Les droits d’importation de l’Inde, qui s’élèvent à 5 % sur les diamants taillés, représentent un sujet épineux pour l’industrie. Destinés à protéger le secteur de la fabrication du pays, ces droits obligent les entreprises à régler des frais élevés pour rapatrier les marchandises expédiées à l’étranger.

Cette politique gêne également les sightholders de De Beers qui ont implanté des ateliers de taille dans les pays africains. En effet, l’envoi de pierres finies à Mumbai – leur principal centre de commercialisation – pour la vente pèse sur leur rentabilité.

L’impact du nouveau programme sur les usines de taille africaines sera limité, car celles-ci transforment des diamants de grosseur supérieure. Les membres de l’industrie ont qualifié le programme d’initiative symbolique qui pourrait conduire à des concessions plus importantes à l’avenir.

Le Gem & Jewellery Export Promotion Council indien, qui a fait campagne pour réduire le taux d’imposition, s’est félicité de l’annonce du gouvernement. « En permettant la création de valeur ajoutée et en renforçant la compétitivité, le programme dynamisera notre industrie et jettera les bases d’une croissance soutenue et d’une excellence mondiale », a déclaré Vipul Shah, président du GJEPC.

Image : Analyse du mêlé dans les locaux de De Beers à Surat, en Inde (Ben Perry/Armoury Films/De Beers).

Source Rapaport