Le Gem & Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) indien s’est dit déçu du dernier budget de l’union pour le pays et a averti que si les droits élevés sur l’or et les diamants n’étaient pas réduits, de nouvelles suppressions d’emploi seraient à craindre.[:]
Le conseil avait fait pression pour obtenir une baisse des droits à l’importation sur le taillé, et ainsi tenter de relancer la valeur des futures expéditions au départ du pays. Il espérait que cette initiative enrayerait le déclin des exportations de taillé de l’Inde qui avaient reculé de 15 % en glissement annuel en mai.
Toutefois, la baisse proposée, de 7,5 % à 2,5 %, a été rejetée dans le budget annoncé le 5 juillet. Au contraire, le gouvernement, dirigé par l’Alliance démocratique nationale, a affirmé qu’il augmenterait les droits sur les importations d’or et de métaux précieux, de 10 % à 12,5 % – une initiative qui, selon le GJEPC, aura un effet négatif sur tout le secteur des bijoux indien.
« L’industrie des diamants et des bijoux connaît des temps très difficiles, avec une baisse des exportations et des suppressions de postes. L’industrie s’attendait à une annonce positive, en guise d’encouragement pour notre secteur », a déclaré Pramod Agrawal, président du GJEPC.
« La baisse des droits d’importation sur l’or, les diamants et les pierres de couleur libérerait du capital bloqué », a-t-il déclaré. Cela baisserait le prix des importations et dégagerait des liquidités, fort nécessaires pour le marché. Toutefois, la décision inverse prise par le gouvernement sur l’or – alors qu’il a refusé tout changement des droits sur les diamants et pierres transformés –ferait obstacle au secteur des bijoux indien, a-t-il ajouté.
L’initiative « entraînera une croissance d’activité dans les pays voisins car les touristes étrangers vont cesser d’acheter des bijoux en Inde », a poursuivi Pramod Agrawal. Il a averti que, par conséquent, la transformation des gros diamants devrait « basculer vers des pays concurrents, comme la Chine et le Vietnam ».
Le conseil continuera à faire pression pour obtenir des réductions des droits à l’importation, étant donné que le status quo « encourage le marché gris, pèse sur la compétitivité des exportations et provoque des suppressions de postes. »
L’industrie des diamants et des bijoux représente environ 7 % du PIB de l’Inde et 15 % de ses exportations de marchandises. Elle emploie également 5 millions de personnes dans le pays.