Le Gemological Institute of America (GIA) a annoncé mardi 7 juin que, d’ici 2025, son laboratoire ne publierait plus que des rapports de certification numériques, mettant fin à plus de 50 ans de documents papier.
En janvier 2023, son rapport le plus populaire, le Diamond Dossier, sera uniquement numérique. Les rapports papier disparaîtront progressivement au cours des deux prochaines années.
« Cela représente un grand changement, admet Pritesh Patel, vice-président sénior et directeur des opérations du GIA. Nous sommes en contact constant avec des détaillants du monde entier. Certains nous demandent de passer au numérique depuis un certain temps. Je suis sûr que d’autres voudront conserver les rapports papier mais la majorité d’entre eux sont prêts. »
Désormais, les diamants certifiés ne seront plus renvoyés avec un rapport, mais avec un code QR. Les rapports numériques seront ensuite accessibles grâce à la lecture d’un code QR ou à la saisie du numéro d’inscription sur le contrôle des rapports en ligne du GIA. De plus, certains utilisateurs réguliers pourront obtenir leurs rapports au moyen d’une API (interface de programmation d’application).
Lorsqu’un utilisateur scannera le code QR, les rapports de certification numériques s’afficheront sur la nouvelle application du GIA. Il pourra conserver ses rapports dans son Apple Wallet.
La nouvelle application, qui sera lancée vendredi 10 juin, sera destinée aussi bien aux clients qu’aux commerciaux et inclura un guide interactif sur les 4C, ainsi que des articles et des vidéos fournis par le GIA.
Au final, des informations concernant la source du diamant et d’autres sujets pourront être ajoutées dans l’appli, explique Pritesh Patel.
Le GIA envisage également de proposer un service permettant de convertir les anciens rapports papier au nouveau format numérique.
En plus des rapports numériques, le GIA lance un nouveau service, Match iD, qui exploitera une technologie exclusive d’intelligence artificielle (IA) pour faire correspondre les diamants gravés avec leurs rapports de certification numériques. Le service vise à éradiquer les incidents au cours desquels des diamants ont été vendus avec des rapports non concordants.
« Notre technologie d’IA permettra d’identifier les inscriptions contrefaites, explique Pritesh Patel. Elle permet d’établir si des altérations ont eu lieu. Ainsi, même si quelqu’un taille un diamant selon les caractéristiques exactes du diamant certifié d’origine, lorsque la machine réalise l’image, l’IA est suffisamment intelligente pour déterminer qu’il ne s’agit pas de la même pierre. »
Pour utiliser le service, les clients devront acheter l’instrument Match iD du GIA, au prix de 695 dollars. L’appareil sera disponible à l’automne et sera assorti, au départ, d’un abonnement gratuit au service, limité dans le temps. Le service sera ensuite soumis à des frais d’abonnement.
Les informations Match iD ne seront collectées que pour les nouveaux diamants disposant de rapports numériques. Le GIA collectera d’abord les informations pour les pierres Diamond Dossier, puis appliquera le système aux autres.
Pritesh Patel explique que l’offre entièrement numérique permet d’écrire « un formidable scénario de développement durable ». Il souligne que l’opération permettra d’économiser 20 tonnes de papier et 18,5 tonnes de plastique chaque année et réduira les émissions de carbone liées au transport.