L’Union européenne propose une nouvelle série de restrictions sur les marchandises russes mais laisse de côté les diamants, d’après le site Internet d’actualités Politico.
Les nouvelles sanctions interdisent l’importation de plusieurs produits en acier, ainsi que l’exportation de certains semi-conducteurs vers la Russie, d’après les informations du site publiées le mercredi 28 septembre, qui évoque un projet de document de la Commission européenne n’ayant pas encore été rendu public. Le brut russe ne figure pas sur la liste mais la Commission – l’organe exécutif de l’UE – entend cesser les importations de « certains éléments utilisés dans l’industrie des bijoux, comme les pierres et les métaux précieux ».
Ces éléments n’étaient pas cités expressément. Un porte-parole de la Commission a refusé de s’exprimer à ce sujet, faisant remarquer que la procédure pour imposer de nouvelles sanctions était confidentielle et « entièrement aux mains des États membres, qui doivent s’entendre à l’unanimité au Conseil de l’UE. »
La Commission a présenté les propositions aux ambassadeurs de l’UE mercredi 28 septembre, a indiqué Politico.
« Pour le moment, les diamants ne figurent pas à l’ordre du jour de la prochaine série de sanctions, a confirmé Tom Neys, responsable des relations avec les médias du Antwerp World Diamond Centre (AWDC). Mais les choses changent rapidement. Vendredi 30 septembre, les discussions seront finalisées et les dirigeants de l’UE prendront leur décision les 6 et 7 octobre. »
« Le fait que les sanctions engendrent également d’autres problèmes éthiques et que ces sanctions n’aient pas d’effet en Russie sont probablement des éléments importants au cœur de ces débats. Il est temps de réfléchir à des solutions internationales. »
Ce développement intervient à la suite d’articles annonçant que le président russe Vladimir Poutine avait prévu de rappeler 300 000 réservistes et d’annexer certaines parties de l’Ukraine. La Pologne, l’Irlande, la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie ont proposé une interdiction à titre de représailles sur les importations de diamants russes en UE, d’après un autre article de Reuters publié dimanche 25 septembre.
Anvers représente le premier marché pour les diamants russes. En 2021, près de 36 % des revenus d’ALROSA, le plus grand minier russe, venaient de Belgique, d’après les résultats annuels les plus récents de la société.