L’organisme pour la promotion des diamants de Hong Kong prévoit de contrôler bientôt les stocks des grossistes pour y rechercher des synthétiques, dans le cadre d’un programme destiné à renforcer la confiance des consommateurs et d’offrir une plus grande tranquillité d’esprit aux détaillants.[:]
Depuis début 2015, la Fédération diamantaire de Hong Kong, Chine (DFHK), contrôle les stocks des détaillants par le biais de la marque de la Natural Diamond Quality Assurance (NDQA). Les joailliers qui souscrivent au programme font l’objet de tests de laboratoire sur un échantillon aléatoire de leurs bijoux en diamants, à la fois lors de l’inscription et au moment du renouvellement annuel. En échange, ils peuvent apposer le symbole de qualité du programme dans leurs boutiques.
Or, jusqu’à présent, le programme ne couvrait pas le secteur des grossistes, l’essentiel des adhérents de la DFHK. Cela fera l’objet de la prochaine étape de la marque de la NDQA. Elle aidera les négociants de diamants à devenir les garants de la qualité dans l’industrie, a affirmé Chow Kit Shing, vice-président du conseil pour le retail à la DFHK.
« Détaillants et grossistes sont interdépendants, a indiqué Chow Kit Shing dans un article de la DFHK sur l’avancement du programme. Les consommateurs achèteront plus de bijoux en diamants s’ils ont confiance dans les pierres. Les détaillants s’approvisionneront alors en diamants chez les grossistes afin de satisfaire [leurs] besoins croissants. »
Dès lors, a-t-il poursuivi, « lorsque les fournisseurs parviennent à assumer la charge du contrôle qualité, ils aident les détaillants en aval à maintenir efficacement la qualité de leurs produits. »
L’élargissement du programme au secteur de gros en est actuellement à une phase préliminaire de planification. Les échéances quant à une ouverture aux négociants ou encore le nombre de sociétés qui devraient participer ne sont donc pas encore clairement définis.
« Les modalités pour l’audit des stocks des grossistes restent la principale difficulté technique que nous devons aborder avant d’élargir le programme, a ajouté Chow Kit Shing dans un entretien avec Rapaport News. La DFHK fera son possible pour résoudre tous les problèmes sans transiger sur les principes d’intégrité. »
Dans le cadre du programme actuel de la marque de la NDQA – qui a connu des précédents avec l’or et la jadéite –, des inspecteurs prélèvent un échantillon aléatoire dans les bijoux en diamants des détaillants, de divers poids-carats et grades de qualité. Ils les envoient ensuite pour analyse à des laboratoires dont le Gemological Institute of America (GIA), le National Gemstone Testing Center (NGTC) en Chine, l’International Gemological Institute (IGI) et divers laboratoires accrédités à Hong Kong.
Si les premiers contrôles ne permettent pas de confirmer qu’un diamant est naturel ou s’ils montrent que le grade diffère de ce que le détaillant a annoncé, des gemmologues le retirent du bijou et procèdent à des investigations plus détaillées. Jusqu’à présent, tous les joailliers participants ont réussi l’ensemble des tests, a expliqué la DFHK. Le programme prévoit également une campagne publicitaire visant à informer les consommateurs sur les obligations des détaillants de présenter honnêtement leurs diamants.
« Les diamants synthétiques sont de plus en plus présents sur le marché mondial, a fait observer Chow Kit Shing. Toutefois, détaillants, grossistes et fabricants travaillent dur pour maintenir la confiance dans les diamants. Grâce à leur travail constant pour maintenir de hauts niveaux d’intégrité, la découverte de diamants synthétiques non déclarés reste rare sur le marché de Hong Kong. »