Les miniers artisans d’Afrique peuvent aider à « éveiller » les économies sub-sahariennes

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Dans son discours au 6e Forum de l’Africa-Belgium Business Week, organisé dans la ville belge de Genval, Marie-Chantal Kaninda, directrice exécutive du World Diamond Council (WDC), a fait part de l’optimisme du WDC quant au fait que la République centrafricaine (RCA) soit bientôt capable d’exporter à nouveau librement ses diamants bruts, soutenue par le système de certification du Kimberley Process.[:] Une telle avancée aiderait la RCA à se tourner résolument vers son développement.

Au cours de la semaine du 1er avril, Mme Kaninda a prononcé le discours d’ouverture, en sa qualité de présidente honoraire du forum. L’événement était organisé par Africa Rise, une organisation belge qui fait la promotion de l’émergence économique et sociale de l’Afrique par le biais de contacts entre ses entrepreneurs et leurs homologues dans d’autres parties du monde. Les invités d’honneur du forum étaient Faustin Archange Touadera, le président de la République centrafricaine (RCA), et Charles Michel, le premier ministre belge.

Bien qu’un accord de paix ait été signé en février par le gouvernement de RCA et 14 groupes rebelles, afin de mettre fin à la guerre civile du pays démarrée il y a sept ans, la RCA est sous embargo du Kimberley Process. Il est ainsi interdit d’exporter des diamants hors de zones qui ne sont pas ce que l’on appelle les zones vertes, dans la partie occidentale du pays. Dans ces régions, les exportations de diamants sont autorisées chaque mois par une équipe de surveillance. Le gouvernement travaille en étroite coopération avec le Kimberley Process pour permettre la vente de pierres alluviales d’extraction artisanale.

Le WDC défend fermement l’idée que la RCA et d’autres pays où l’extraction artisanale est une activité majeure profitent, grâce à leur production, d’avantages similaires à ceux d’autres nations africaines dont l’économie et le profil ont été transformés par les bénéfices des ventes de diamants.

Améliorer les conditions de vie et de travail des ouvriers du secteur de l’extraction de diamants, ainsi que celle des travailleurs d’autres secteurs clés, comme l’agriculture et l’exploitation forestière, aura un effet positif sur les communautés concernées, a indiqué Mme Kaninda, mais également sur d’autres secteurs de l’économie et sur le pays en général. « C’est le genre de développements que nous aimerions voir soutenus par le Kimberley Process, via l’expansion de son champ d’application », a-t-elle noté.

« Quelqu’un a écrit : « Lorsque l’Afrique s’éveillera, le monde prospèrera », a lancé la directrice exécutive du WDC. Il est évident que l’Afrique doit s’éveiller, notamment l’Afrique sub-saharienne. Lorsque nous parlons de ce beau et grand continent, c’est encore trop souvent pour évoquer la violence, le manque de démocratie, la pauvreté et la corruption. Il s’agit de maux et de mots que nous aimerions ne plus ressentir ni entendre. »

« Lorsque nous parlons de l’Afrique, nous faisons encore trop souvent référence aux aides au développement. Pourtant, nous savons tous que le vrai développement vient de l’éducation, du travail et de l’investissement direct. Il est temps que l’Afrique sub-saharienne se lève et révèle tout son potentiel humain, minier, agricole et énergétique afin d’échapper au sous-développement pour entrer dans une nouvelle ère », a-t-elle déclaré.

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