Le #Broochgate a commencé.[:]
Le monde d’Internet est convaincu que la reine Élisabeth a subtilement communiqué ses sentiments à l’égard de Donald Trump grâce aux broches qu’elle portait pendant la visite du président américain à Londres au cours de la semaine du 9 juillet.
Les organes de presse et les observateurs des joyaux ont passé du temps à analyser les possibles significations de ses choix (voir plus loin). Un fil Twitter, plutôt long et totalement divertissant, lancé par un écrivain de Pennsylvanie connu sous le pseudo de SamuraiKnitter, en a persuadé plus d’un de ce possible imbroglio.
Voici donc ce qui s’est passé.
Lors de la première journée de la visite de trois jours du président Trump, au cours de laquelle elle l’a personnellement rencontré, la reine portait une broche ancienne qui lui avait été offerte par les Obama lors d’une visite d’État officielle au Royaume-Uni en 2011.
« Cela est en soi assez amusant, a écrit SamuraiKnitter sur Twitter. Elle portait une broche que lui avaient offerte les Obama. Mais cela va plus loin… Elle a choisi celle-ci en particulier. Une broche achetée sur leurs fonds personnels par Michelle et Barack Obama et qui lui a été offerte à titre de cadeau personnel. Et puisque les Obama savent aussi très bien jouer à ce petit jeu subtil, ils ont choisi une broche très discrète constituée de matériaux très modestes. Le message est le suivant : « Voici un bijou que vous aimez, n’ayant qu’une valeur sentimentale puisqu’il vous est offert par amitié, et non du fait de la visite d’État… » Elle a choisi le bijou le plus sentimental de sa collection, celui qui lui avait été offert par amitié, par les Obama, à titre personnel. »
Le deuxième jour de la visite, la reine (qui n’a en fait pas vu Donald Trump ce jour-là) portait une broche qui lui avait été présentée par son gouverneur général du Canada en 2017, baptisée la Sapphire Jubilee Snowflake Brooch. Et beaucoup de ceux qui ont utilisé les hashtags #BroochDecoderRing et #BroochWarfare pensent qu’elle la portait en réaction aux remarques déplaisantes de Donald Trump envers le premier ministre canadien Justin Trudeau. Bon nombre de personnes ont souligné qu’il pourrait également s’agir d’une référence maligne à la raillerie du « flocon de neige libéral » souvent lancée aux démocrates par les républicains conservateurs.
Enfin, le jour où Donald Trump a fait attendre la reine pendant 15 minutes à l’heure du thé, celle-ci portait une simple broche en diamants ayant appartenu à sa mère, qui l’avait choisie pour les funérailles nationales de son mari, le roi George VI (père de la reine Élisabeth) en 1952. Les participants au #Broochgate se sont demandé si la reine n’envoyait pas aussi un message – disons – d’affliction au sujet de la victoire du président Trump en 2016 – ou qu’elle s’exprimait peut-être sur l’amitié brusquement tendue des États-Unis avec les nations européennes.
Bien entendu, nous ne le saurons jamais avec certitude (même s’il semble que le port de la broche offerte par les Obama ait été intentionnel).
Après tout, la reine n’a pas à donner d’explication sur le sens – ou l’absence de sens – du choix de ses bijoux.
