New York – Tiffany & Co. a connu un premier trimestre difficile, ainsi que l’avait prévu la société. Les ventes ont chuté dans quasiment toutes les régions et dans toutes les catégories de produits. [:]
Sur tout le continent américain, les ventes en magasins comparables ont perdu 10 % (9 % à taux de change constant), pour le premier trimestre clos le 30 avril. Le total des ventes a reculé de 9 % (8 % à taux de change constant), à 403 millions de dollars.
Les ventes étaient en baisse partout aux États-Unis, aussi bien chez les consommateurs américains que chez les touristes étrangers de toutes nationalités, a indiqué Mark Aaron, le vice-président pour les relations avec les investisseurs chez Tiffany, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats, mercredi 25 mai.
À l’international, Tiffany a constaté une baisse de 7 % de son chiffre d’affaires net, passant de 962,4 millions de dollars à 891,3 millions de dollars. Les ventes en magasins comparables étaient en recul de 9 %. Le joaillier a constaté une baisse des ventes dans toutes les régions à l’exception du Japon, où les clients locaux ont été à l’origine d’un gain de 8 % pour le total des ventes ; les chiffres comparés ont pris 12 %.
Bien que les marges brutes se soient améliorées, elles n’ont pas suffi à compenser le ralentissement des ventes. Les gains nets ont chuté de 104,9 millions de dollars à 87,5 millions de dollars.
« Dans l’ensemble, les résultats du premier trimestre sont la suite logique du ralentissement des ventes qui s’est présenté fin 2015 ; c’est une chose à laquelle nous nous attendions », a expliqué Mark Aaron.
Les ventes mondiales en magasins comparables de la société ont perdu 5 % au quatrième trimestre, tandis que les résultats comparés du troisième trimestre n’étaient en progression que de 1 %.
Au premier trimestre 2016, les ventes étaient en baisse dans toutes les catégories de produits. Pourtant, Mark Aaron fait remarquer que les bijoux de mode et de bridal ont obtenu de meilleurs résultats que les collections plus haut-de-gamme du joaillier.
Les ventes sur Internet, qui représentaient 6 % des ventes mondiales de Tiffany en 2015, étaient en légère hausse. Mark Aaron a affirmé que le détaillant poursuivait son « double objectif », à savoir les ventes sur Internet et dans les boutiques traditionnelles, le but étant d’améliorer la reconnaissance de la marque et du produit et de parfaire l’expérience clientèle. Il a également évoqué le lancement du partenariat déjà annoncé de Tiffany avec le site de commerce électronique Net-a-Porter.
Tiffany travaille également à installer son activité horlogère, un domaine pour lequel le joaillier est particulièrement ambitieux. Il a d’ailleurs repris la vente de montres avec le lancement de la collection CT 60 l’année dernière.
Nicola Andreatta, la responsable de l’unité horlogère de la société, a affirmé à Bloomberg, au cours d’un entretien publié la semaine du 23 mai, que Tiffany avait pour objectif de devenir l’une des 10 premières marques horlogères dans le monde dans les 10 années à venir.
Tiffany n’a pas ouvert de nouvelles boutiques sur le continent américain au premier trimestre et n’envisage pas de le faire pendant le reste de l’exercice fiscal, bien qu’elle rénove certains de ses établissements à San Francisco, Beverly Hills et Vancouver, en Colombie-Britannique.
À l’international, le détaillant prévoit de fermer dix boutiques, d’en ouvrir onze et d’en déménager six avant la fin de l’exercice fiscal.
Au 30 avril, Tiffany gérait 308 boutiques dans le monde, dont 124 sur le continent américain. Un an auparavant, elle en possédait 298, dont 123 sur le continent américain.
Étant donné ses résultats du premier trimestre, Tiffany a abaissé ses attentes pour l’année. Elle prévoit désormais une baisse des ventes en glissement annuel de quelques points en pourcentage.