Communiqué de presse – Des responsables sénior du World Diamond Council (WDC) ont proposé un aperçu du Système de Garanties (SoW) révisé de l’organisation, à l’occasion de deux sessions organisées le 24 avril, lors du 13e Forum sur les chaînes d’approvisionnement responsables en minerais de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris. [:]Lors des réunions d’information, Stéphane Fischler, président du WDC, a décrit le SoW révisé comme un « bloc fondateur essentiel » pour les participants de la chaîne d’approvisionnement des diamants mettant en application le Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes d’approvisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque.
La première session était organisée tôt le matin, en coordination avec le Responsible Jewellery Council (RJC). À cette occasion, le WDC a présenté son SoW révisé et le RJC a expliqué son nouveau Code de pratiques. La seconde session était une séance approfondie, figurant à l’ordre du jour principal du forum de l’OCDE. Intitulée « Transformer les engagements en action », elle s’est concentrée sur les récentes créations de références dans les chaînes d’approvisionnement des diamants, en amont et en aval.
La séance approfondie était animée par Terah de Jong, un conseiller technique du Projet sur les droits de propriété et l’extraction artisanale de l’USAID.
Le SoW révisé du WDC a été approuvé par le Conseil d’administration de l’organisation en octobre 2018. Comme dans sa version antérieure, il exige de tous les participants de la chaîne de valeur des diamants et des bijoux, des sociétés minières aux détaillants de bijoux, qu’ils publient des déclarations de garanties sur leurs factures B2B et en consignation, témoignant que les diamants vendus proviennent de sources conformes au Système de certification du Kimberley Process (KPCS). La déclaration doit aussi, maintenant, justifier que le participant respecte le SoW révisé. Celui-ci exige une auto-évaluation garantissant que le participant respecte les principes universels sur les droits de l’homme et du travail et la lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption.
Les directives révisées du SoW font précisément référence aux Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, à la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail, à la Convention des Nations unies contre la corruption et à des directives nationales contre le blanchiment d’argent conformes aux 40 recommandations du GAFI sur le blanchiment d’argent pour les négociants en pierres ou métaux précieux.
« Le SoW révisé doit être considéré dans le contexte d’un éventail d’opportunités pour une chaîne d’approvisionnement responsable, des opportunités proposées à une industrie très diversifiée, a indiqué M. Fischler. Notre objectif ultime à tous est le même : garantir la confiance des clients dans les produits que nous vendons. Les différents systèmes doivent être complémentaires, des blocs fondateurs sur la voie de la conformité totale. »
« Le SoW révisé a pour but de soutenir le KPCS. Il concerne non seulement le marché du brut, mais aussi celui du taillé, ou encore les échanges entre tous les participants de la chaîne de valeur des diamants et des bijoux et ne se limite pas aux échanges entre participants de différents pays, a expliqué Peter Karakchiev, membre du conseil du WDC qui a présidé l’événement parallèle le 24 avril. Nous espérons que le KPCS sera élargi pour y faire figurer des dispositions relatives aux droits de l’homme, au droit du travail et à la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent mais nous n’allons pas attendre. Nous avons déjà incorporé ces éléments dans nos propres systèmes. »
M. Fischler et M. Karakchiev ont tous deux expliqué que les sociétés diamantaires n’ont pas le droit de sélectionner les éléments qu’elles veulent mettre en place. « Les membres du secteur qui appliquent le SoW doivent respecter toutes ses composantes, quels que soient leur taille et leur secteur, telles qu’elles sont expliquées dans les directives, a expliqué M. Karakchiev. La « boîte à outils » (un questionnaire) d’auto-évaluation en cours de développement les y aidera. »
Il faut remarquer qu’une série d’organismes de l’industrie, dont le RJC, la World Federation of Diamond Bourses (WFDB), De Beers et ses Best Practice Principles et la CIBJO avec son nouveau Livre bleu sur l’approvisionnement responsable, exigent déjà la mise en œuvre du SoW.
Pour faciliter la mise en œuvre du nouveau SoW, le WDC créé une boîte à outils basée sur des questionnaires d’auto-évaluation. Celle-ci aidera les membres de l’industrie à bien évaluer leur respect du processus. Elle tiendra compte de la ou des étapes auxquelles se trouve le membre dans la chaîne de valeur des diamants et des bijoux, de la taille de sa structure et du fait que le membre respecte déjà ou non d’autres systèmes de due diligence, comme celui du Responsible Jewellery Council.