Le sight de juin de la DTC a atteint une valeur estimée à 540 millions de dollars. Le bureau de commercialisation du brut de la De Beers a apporté de légers ajustements sur les prix et les assortiments qui ont permis de maintenir la valeur des boîtes. La DTC a réduit ses prix sur certaines boîtes et les a augmentés sur d’autres.
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Des liquidités limitées ralentissent les échanges de brut
Le sight de juin de la DTC a atteint une valeur estimée à 540 millions de dollars. Le bureau de commercialisation du brut de la De Beers a apporté de légers ajustements sur les prix et les assortiments qui ont permis de maintenir la valeur des boîtes. La DTC a réduit ses prix sur certaines boîtes et les a augmentés sur d’autres.
Les sightholders ont rapporté de faibles échanges sur le marché secondaire, la plupart des boîtes de la DTC se vendant au niveau du tarif ou en dessous.
« Le brut est peu demandé à l’heure actuelle », a déclaré un sightholder. « Il n’y a pas d’argent sur le marché et ces marchandises ne font tout simplement pas recette. »
La plupart des sightholders qui se sont entretenus avec Rapaport News ont évoqué les faibles liquidités, en particulier chez les fabricants indiens qui ont été touchés par la récente dépréciation de leur devise face au dollar. La roupie a perdu 13 % de sa valeur depuis février et s’échangeait à 55,6 INR pour un dollar au moment où nous mettons sous presse mercredi.
Un sightholder basé à Mumbai a expliqué que la plupart des sociétés disposent de crédits bancaires libellés en roupies, d’où des pertes lors des conversions en dollars nécessaires pour réaliser leurs achats de brut.
La faiblesse du marché a alimenté certains espoirs, notamment que des sightholders pourraient refuser des marchandises d’ici la fin de la semaine ou lors des prochains sights. « Les gens ne sont pas satisfaits des prix et je pense qu’il y aura des refus », a déclaré un autre sightholder.
Louise Prior, la responsable des services aux sightholders et des communications pour la DTC, a reconnu que l’ambiance était calme et que le marché était confronté à des difficultés. « Chaque sight est l’occasion de reports mais, jusqu’à présent, les marchandises se sont écoulées », a-t-elle expliqué. « Nous avons bon espoir de vendre notre production. »
La De Beers continue d’exploiter ses mines en deçà de leur capacité, limitant l’offre pour s’adapter à un marché calme. La production du premier trimestre a chuté de 16 % en glissement annuel, pour atteindre 6 208 millions de carats. Selon les estimations de Rapaport, les ventes de la DTC ont reculé de 19 %, atteignant 2,83 milliards de dollars environ au premier semestre 2012. Louise Prior a toutefois souligné que la société espérait toujours une amélioration au second semestre, ajoutant que le récent salon JCK de Las Vegas a fait la preuve de l’élasticité de la demande aux États-Unis.
De même, les sightholders ont rapporté une certaine stabilité pour la demande de taillé mais ils ont noté que la pression augmente sur les entreprises afin qu’elles baissent leurs prix. « Votre force se limite à celle de votre maillon faible ; un acheteur fort peut toujours trouver un fournisseur sous pression pour payer la DTC ou ALROSA et donc prêt à vendre bon marché », a expliqué un sightholder. « Le brut est cher par rapport au taillé qui en est issu. Il est vraiment très difficile de faire des bénéfices sur ce marché. »