Le sight de juin de la De Beers a clôturé sur une valeur estimée à 640 millions de dollars, grâce à une demande soutenue pour le brut. [:]Prix et assortiments n’ont que très peu changé par rapport au sight précédent. Les sightholders ont pourtant fait état d’ajustements de tarifs mineurs sur certaines boîtes.
Certaines marchandises ont été écoulées hors programme – du brut présenté en plus de la demande initiale des sightholders –, la demande ayant augmenté pendant la semaine du sight. Malgré une demande satisfaisante, les sightholders n’ont cessé d’évoquer leurs craintes face aux marges bénéficiaires serrées dans le secteur de la fabrication : les prix du brut restent toujours élevés par rapport à ceux du taillé. Rapaport News estime que les prix du brut ont progressé de 7 % à 10 % depuis le début de l’année.
[two_third]« Les marchandises ne permettent pas beaucoup de profit, a expliqué un sightholder. Avant, nous pouvions acheter du brut, lui donner de la valeur et profiter d’un certain bénéfice sur la fabrication, une fois le taillé vendu. Si vous êtes un expert dans la création de valeur, vous pouviez même obtenir un bénéfice plus important. Or, aujourd’hui, la De Beers applique des tarifs sur le brut qui ne permettent aucun profit. Vous devez être un expert de la création de valeur pour faire un certain bénéfice. » [/two_third][one_third_last]
« Les prix du brut ont progressé de 7 % à 10 % depuis le début de l’année. »
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Malgré les marges bénéficiaires serrées, Mike Aggett, le PDG de H. Goldie & Company, un courtier de diamants pour les sightholders de la De Beers, a jugé que l’ambiance lors du sight était positive. Dans son blog, il a qualifié les achats spéculatifs d’insignifiants, expliquant qu’ils avaient certainement été limités par les récents problèmes de liquidités sur le secteur de la fabrication.
Les négociants ont annoncé des premiums d’environ 5 % pour les boîtes sur le marché secondaire, à peu près la moitié des marchandises étant achetées comptant et l’autre moitié à crédit. Plusieurs sightholders, qui se sont entretenus avec Rapaport News, ont rapporté des premiums assez fermes sur le marché secondaire. Les fabricants veulent s’assurer de disposer de suffisamment de brut pour faire fonctionner les usines, étant donné la relative pénurie sur le marché.
En outre, les sightholders prévoient une amélioration de la demande de taillé au second semestre aux États-Unis, en Chine et en Inde. David Johnson, le responsable des communications du secteur intermédiaire pour la De Beers, a confirmé que la demande satisfaisante lors du sight avait été stimulée par une pénurie de brut sur le segment intermédiaire du marché. D’après lui, la récente élection du Premier ministre indien, Narendra Modi, a relevé l’humeur des exportateurs indiens et amélioré les perspectives pour les ventes nationales auprès des consommateurs.
Selon David Johnson, les indicateurs macro-économiques positifs suggèrent une amélioration de l’activité économique sur la plupart des grands marchés. La De Beers a ainsi réaffirmé ses perspectives positives pour le reste de l’année. Les porte-paroles du minier ont déclaré à Rapaport News prévoir une avancée de la consommation de taillé d’environ 4,5 % en 2014, contre environ 3 % en 2013, stimulée par une croissance stable aux États-Unis et en Chine.