Le sight de juin de la De Beers a clôturé sur une valeur estimée à 550 millions de dollars. Les prix seraient restés stables mais les sightholders ont noté une légère augmentation du tarif des boîtes de grosses marchandises. [:]Certains ont ajouté que la De Beers avait également amélioré la qualité des assortiments de ces boîtes.
L’humeur est restée morose chez les sightholders lors du sight. Les fabricants ont en effet indiqué que la taille du brut aux tarifs actuels n’est toujours pas rentable. Toutefois, les refus ont été limités.
« La De Beers a fait des gestes envers les sightholders, montrant qu’elle comprend la situation du marché et l’absence de rentabilité sur le secteur intermédiaire, mais elle n’a pas encore fait assez pour corriger la situation », a affirmé un sightholder propriétaire d’installations de fabrication en Afrique australe.
Selon ce sightholder, la demande pour le taillé de plus de 3 carats devrait rester atone jusqu’à la fin 2015, avec peut-être une légère reprise pendant les fêtes de Noël.
Les boîtes de la De Beers s’échangeaient avec de faibles premiums sur le marché secondaire et des crédits entre 60 et 90 jours en moyenne. Bien que de nombreuses boîtes continuent de s’échanger à perte, les prix et conditions de crédit en vigueur représentent une légère amélioration sur le marché par rapport à ces derniers mois.
David Johnson, le responsable des communications du secteur intermédiaire de la De Beers, a affirmé que la demande de brut lors du sight était conforme aux attentes et que, même si les ventes de taillé ont été faibles récemment, c’était normal pour la saison. Il a fait remarquer que malgré les quelques difficultés persistantes, la De Beers prévoit une reprise de l’activité de fabrication et de la demande de détail au second semestre.
« Dans l’ensemble, la stabilité paraît revenir sur le secteur intermédiaire, a expliqué David Johnson. Il y a eu des signes positifs. De nouvelles catégories de taillé semblent ne plus être en excédent, ce qui contribue à rééquilibrer la dynamique du secteur intermédiaire. »
Certains observateurs du marché ne sont pourtant pas certains que ce rythme positif continue.
Les fabricants travaillent avec une capacité réduite et craignent que la De Beers ne maintienne ses prix lors du prochain sight en juillet, qui devrait être particulièrement volumineux, a indiqué un acheteur de brut installé en Belgique. Si c’est bien le cas, les refus augmenteront considérablement, a-t-il ajouté.
« Le marché a du mal à digérer le surplus de taillé. Il faudrait que l’on réduise l’offre de brut et que l’on ajuste ses prix, a indiqué l’acheteur. Cela ne veut pas dire que la De Beers doive brusquement réduire ses tarifs de 7 % ou 10 %, mais il faudrait une correction progressive des prix. »