Lors de son sight de juillet, la De Beers a vendu du brut pour un montant estimé à 600 millions de dollars, après de légères hausses de prix. [:]Les participants ont noté certains refus de marchandises ; en revanche, d’autres entreprises se sont montrées désireuses d’acheter certaines des boîtes refusées.
« Le sight n’était pas très passionnant, a déclaré un sightholder basé à Mumbai. Il semble que de nombreuses boîtes aient été refusées, mais que d’autres sociétés les aient prises pour tenter de se faire une place. Je ne pense pas que la De Beers soit restée avec beaucoup de marchandises. »
Nigel Simson, le responsable de la valorisation à la De Beers, a confirmé les refus dans des catégories spécifiques. Cela concerne des secteurs faibles, par exemple les marchandises indiennes bon marché. Il a toutefois expliqué qu’il s’agissait d’une caractéristique du système de distribution dynamique de la société. Il offre aux sightholders la possibilité de refuser des marchandises et permet à d’autres de les demander, en vue de les intégrer dans de futures ITO.
Pourtant, les sightholders rapportent une humeur prudente sur le marché du brut, les échanges de taillé ayant ralenti le mois dernier. L’indice RapNet pour le taillé certifié de 1 carat (RAPI) a reculé de 1,8 % entre le 1er et le 24 juillet. La liste des tarifs Rapaport a été revue à la baisse la semaine dernière.
Les sightholders ont exprimé leur frustration face aux tendances contrastées des marchés du brut et du taillé.
« On dirait que la De Beers espère que le marché va rebondir dans les deux mois, a déclaré un sightholder basé à Anvers. Aujourd’hui, nous espérons que les choses baissent sur le court terme. »
Les fabricants ont ajouté que d’autres sociétés minières ont également obtenu des prix élevés lors de leurs tenders et ventes contractuelles.
Cependant, la plupart des sightholders qui se sont entretenus avec Rapaport News ont noté une rentabilité très limitée dans la fabrication. Les boîtes de la De Beers se vendent avec de très faibles premiums sur le marché secondaire. « Certaines marchandises s’échangent sur le marché secondaire, mais avec des conditions de crédit très longues. Nous vendons donc du crédit, pas du brut », a rapporté un sightholder basé en Inde.
Les liquidités se sont raréfiées en Inde. La récente dévaluation de la roupie face au dollar américain a eu un impact négatif sur la fabrication locale, la demande intérieure pour le taillé et les prêts bancaires à l’industrie.
Les négociants et fabricants indiens n’ont donc que des attentes limitées pour le salon international de la joaillerie du mois d’août en Inde (IIJS). « Le salon sera correct, mais pas génial. Les détaillants ont eu un trimestre difficile, a expliqué un sightholder. Diwali et les fêtes de fin d’année devraient améliorer la situation. »
Nigel Simson a ajouté que la De Beers maintient ses prévisions de croissance globale de la demande mondiale des consommateurs en 2013.
La De Beers devrait présenter ses résultats semestriels vendredi 26 juillet. Rapaport estime que les ventes de brut aux sightholders ont chuté de 6 % en glissement annuel, à environ 2,9 milliards de dollars pour ce premier semestre.