Le RJC demande le soutien de l’industrie de la joaillerie et s’attaque aux pierres de couleur

Marianne Riou

À l’occasion de Baselworld, jeudi 17 mars 2016, le RJC (Responsible Jewellery Council) a tenu une conférence intitulée « No Stone Left Unturned ».[:] Deux idées clés se sont dégagées des échanges : le RJC appelle au soutien de tous dans l’industrie de la joaillerie et prévoit de se concentrer sur les pierres de couleur. Comme vous savez que chez Rubel & Ménasché, on est très partisan de la RSE, en voici un compte rendu.

Le 17 mars 2016, le RJC a profité de la présence des acteurs de l’industrie de la joaillerie et des pierres précieuses à Baselworld pour tenir une conférence bilan sur ses avancées et annoncer ses projets à venir.

Après une introduction d’Andrew Bone, son directeur exécutif, et de Charles Chaussepied, président du conseil d’administration, quatre intervenants se sont succédés, autour du thème « No Stone Left Unturned » :

● Anne-Marie Fleury, directrice de la division standards et impacts du RJC ;
● Gaetano Cavalieri, président du CIBJO, The World Jewellery Confederation ;
● France Capon, secrétaire générale de la fédération européenne pour les métaux précieux, EPMF ;
● et Gerard Bos, directeur des affaires globales et de la biodiversité à l’UICN, Union internationale pour la conservation de la nature.

Pour Andrew Bone, il ne faut pas oublier « l’émotion que procure la valeur » des pièces de joaillerie. « Il y a 15 ans, il n’y avait pas de RJC, pas de standards. Nous avons atteint quelque chose. Notre vision est celle d’une chaîne d’approvisionnement responsable à l’échelle mondiale ; notre mission est d’établir pour ce faire des standards et une certification. C’est quelque chose que nous construisons, année après année. Nous comptons aujourd’hui 732 membres et 450 certifications. Mais nous avons besoin, pour continuer, que, tous, nous travaillons ensemble, sur toute la chaîne d’approvisionnement. Vous devez participer et nous aider à développer notre nouvelle base de standards. C’est important pour garantir l’intégrité de l’industrie, mais cela vous apportera également des opportunités professionnelles… »

Les priorités à venir du RJC sont, ainsi :

– développer ses nouveaux standards (« Standard Review ») pour la période 2016-2018 ;

– travailler sur la chaîne de traçabilité et la mise à jour de sa reconnaissance ;

– définir des critères d’éligibilité ;

– travailler à un nouveau Code de pratiques ou à la mise à jour de celui existant.

Au nombre des axes de développement actés par le RJC, on trouve les pierres de couleur. La difficulté étant de comprendre comment les intégrer au système de certification. Ces dernières se distinguent largement des diamants et métaux précieux ; elles proviennent en général de mineurs artisanaux. La démarche se fera donc pas à pas, en allant à la rencontre de chaque mineur, en les aidant à comprendre les standards, en leur montrant le chemin pour atteindre le marché international, en leur permettant de subvenir à leurs besoins et d’atteindre un certain niveau de vie…

Gaetano Cavalieri confirme les propos d’Andrew Bone, estimant que la « traçabilité n’est pas quelque chose que l’on invente mais que l’on doit éprouver chaque jour. ». Il en conçoit d’ailleurs la difficulté, notamment pour les pierres de couleurs, mais estime qu’apporter des garanties aux clients est une nécessité. Ces derniers doivent pouvoir choisir un produit «  de rêve, mais durable et transparent. L’impact du produit sur l’environnement importe d’autant plus que l’on vend du rêve ; il est donc impossible de laisser un impact négatif sur l’environnement. » Réputation, rêve, sensation et respectabilité sont pour lui des mots clés à garder en tête.

Et, pour lui laisser le dernier mot justement : « n’ayez pas peur de relever des challenges ! »

Source Rubel & Ménasché

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