Un projet de nouvelle taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 5 % sur les diamants bruts et taillés aux Émirats arabes unis (EAU), qui devrait s’appliquer à partir de janvier prochain, a créé d’énormes remous aux EAU et en Inde, pays qui importe et exporte de et vers Dubaï.[:]
L’émirat est devenu le troisième plus gros centre d’échange de diamants au monde, passant de 300 millions de dollars il y a à peu près 15 ans à 26 milliards de dollars l’année dernière, d’après Peter Meeus, président du conseil de la Dubai Diamond Exchange.
Les Indiens qui importent du brut seraient confrontés au paiement d’une taxe de 5,25 % sur le brut, c’est-à-dire le taux de TVA de 5 % prévu par les EAU, plus la taxe sur les biens et services (GST) de 0,25 %, introduite en Inde.
De nombreuses sociétés diamantaires indiennes se sont installées à Dubaï ces 10 dernières années, attirées par les exemptions fiscales.
Peter Meeus a affirmé que tout ce qui avait été bâti à Dubaï ces 10 dernières années serait mis à mal.
Dans une industrie qui souffre de marges bénéficiaires extrêmement minces, les conséquences de l’introduction d’une TVA seraient très graves pour les négociants et cela les inciterait à repenser leur lieu d’activité, a-t-il déclaré.
Ahmed Bin Sulayem, le président du conseil du Dubai Multi Commodities Centre (DMCC), a également critiqué l’initiative, affirmant qu’elle allait à l’encontre des principes d’un cadre défiscalisé pour les échanges de diamants.