Le secteur diamantaire indien vient de demander au gouvernement de réduire les droits d’importation sur le taillé, laissant entendre qu’une baisse des taux renforcerait la solidité du pays en tant que centre de négoce.
Le Gem & Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) souhaite que la taxe sur les importations passe à 2,5 %, contre 7,5 % actuellement, a-t-il déclaré dans un communiqué mercredi 8 juillet. Le gouvernement en avait relevé le taux en septembre 2018. Après cela, il est devenu plus onéreux pour les sociétés d’expédier du taillé vers l’Inde, quel que soit le pays de départ.
« L’Inde est le leader incontesté de la fabrication de diamants et entend devenir le plus grand centre de négoce au monde, a déclaré un porte-parole du GJEPC à Rapaport News. Cela serait possible si un plus grand volume de diamants […] entrait en Inde pour y être distribué. Actuellement, ce commerce passe par Hong Kong ou Dubaï. »
Colin Shah, président du GJEPC, Vipul Shah, son vice-président et Sabyasachi Ray, directeur exécutif, ont rencontré Nirmala Sitharaman, ministre des Finances, à l’occasion d’une conversation vidéo lundi 6 juillet pour proposer la mesure.
Le conseil a également exhorté le gouvernement à agir, pour permettre aux miniers de vendre du brut dans les SNZ en Inde – ces centres de négoce dédiés dans lesquels des producteurs peuvent organiser des présentations sans impact sur l’impôt sur le revenu. Même si les ventes réelles sont imposables, près de 60 % du brut retourne actuellement à Dubaï ou à Anvers afin que la transaction s’y déroule. Les importateurs réexpédient ensuite les marchandises vers l’Inde à un certain coût, a expliqué le GJEPC.
Selon la proposition du GJEPC, les miniers émettraient une facture à la SNZ et régleraient un impôt de 0,16 % maximum sur les revenus, un taux comparable à celui qui existe en Belgique.
Parallèlement, l’organisation s’est dite inquiète de « l’assistance financière limitée » apportée à l’industrie par les banques privées. Elle a également appelé à une politique gouvernementale « solidaire » en matière de commerce électronique afin de stimuler les ventes en ligne et à un système de dédouanement rapide pour les envois de moins de 800 dollars.