Les prix des diamants ont de nouveau reculé en septembre, dans un contexte de baisse des ventes de retail confrontées à la concurrence des diamants synthétiques. Les stocks de taillé sont restés élevés par rapport aux prévisions de ventes, et ce malgré une diminution de la production.
L’indice RapNet (RAPI™) pour les diamants de 1 carat a perdu 5,2 %, ce qui fait de septembre le mois le plus décevant pour cette catégorie depuis le pic de la crise de la Covid-19 en mars 2020. Le RAPI pour les diamants de 0,30 carat a chuté de 3,5 %, tandis que l’indice pour les marchandises de 0,50 carat a perdu 7,1 % et les 3 carats ont reculé de 2,5 %.
Le RAPI ne traite que des couleurs D à H et des puretés IF à VS2. Les prix des diamants D-L, SI1-SI2, de 1 carat sur RapNet ont perdu 6,8 % en septembre.
La valeur des tailles fantaisie a reculé plus lentement que celle des rondes. Les marquises ont profité des meilleures performances tarifaires, les plus mauvaises revenant aux coussins.
Les ventes aux États-Unis ont tourné au ralenti avant les fêtes. Les acheteurs chinois ont montré peu d’empressement à se faire plaisir avec des diamants, face à une économie sous pression. Les visiteurs du continent ont réalisé quelques achats au salon Jewellery & Gem World Hong Kong, une situation conforme aux attentes basses du marché. Les festivals juifs ont également eu des répercussions sur l’activité des principaux centres de négoce. Début octobre, l’industrie a proposé son soutien à Israël dans sa guerre contre le Hamas.
Le marché du brut s’est révélé incertain. Les instances commerciales indiennes ont appelé à une pause des importations de brut, entre le 15 octobre et le 15 décembre, pour tenter de réduire les stocks et de stabiliser les prix. L’industrie devrait en ressentir les effets dans un à deux mois.
En septembre, les ventes de De Beers ont totalisé à peine 200 millions de dollars. Le minier a affirmé qu’il assurerait une « flexibilité totale » pour les deux derniers sights de 2023 et a suspendu ses enchères de brut en ligne pour le reste de l’année.
De probables restrictions sur les diamants russes ont incité les fabricants à se défaire du taillé acquis dans ce pays. La plate-forme Tracr de De Beers et Sarine Technologies sont en train de mettre sur pied un système qui permettrait aux pays du G7 de connaître la provenance exacte des diamants aux douanes. De cette façon, les responsables pourraient refuser plus facilement les marchandises russes.
Main image: Polished diamonds. (Shutterstock)
