Le KP a été créé pour le brut, et non pour le taillé, déclare sa nouvelle présidente

Edahn Golan

La nouvelle présidente du Kimberley Process, l’ambassadeur Gillian A. Milovanovic, ne prévoit pas que le KP « aille au-delà de la question du brut. » L’organisation se penche toutefois sur la définition des diamants du conflit.[:]

Vendredi, lors de sa première conférence de presse depuis sa désignation, l’ambassadeur G. Milovanovic a déclaré que le KP « traite du brut. Il a été créé pour cela, c’est sa mission », instillant ainsi un brin d’espoir à l’industrie diamantaire qui a critiqué les changements apportés au régime de contrôle du brut.

« Cette semaine, j’ai eu le privilège de me réunir avec des ONG et des acteurs de notre industrie et j’ai commencé à m’investir pour bien comprendre le fonctionnement du processus. »

« Nous affichons un ordre du jour ambitieux », a-t-elle déclaré. « Le KP a décidé de s’atteler à la révision de ses propres objectifs, de ses réussites et de ses faiblesses ; cela sera réalisé par un comité ad hoc présidé par le Botswana. Je suis impatiente de travailler avec le Botswana et guider les conclusions de ce comité, tout au long de son exercice. »

En réponse à une question sur la manière de renforcer le KP, elle explique : « Le processus a eu beaucoup de mal à déterminer comment aborder les exportations de diamants du Zimbabwe, en raison des questions de violence, entre autres. On a ainsi pu constater qu’il était nécessaire de se pencher sur les systèmes, d’étudier les définitions et de chercher des moyens de s’assurer que les leçons ont bien été tirées, et que l’organisation détermine les meilleures façons de devenir plus efficace et de rester pertinente. »

Dernièrement, les États-Unis ont été critiqués pour avoir examiné des demandes d’ONG visant à intégrer la mention des droits de l’homme dans le KP, tout en donnant moins de poids à l’industrie du diamant. Les centres de négoce estiment depuis longtemps que des organes tels que le Conseil de sécurité de l’ONU seraient bien plus à même de traiter des questions des droits de l’homme et capables d’initier et de coordonner des embargos internationaux.

C’est dans ce contexte que Gillian Milovanovic a déclaré : « Nous maintenons des contacts avec Global Witness et avec un certain nombre d’autres d’ONG qui n’ont en fait jamais fait partie du Kimberley Process. Nous sommes en liaison permanente. Nous allons continuer à échanger, à partager des idées et à discuter. Ce n’est donc pas la fin du dialogue. »

Quant aux autres questions à l’ordre du jour du KP, notamment en matière de conformité, d’amélioration des mises en application et de fonctionnement administratif, l’ambassadeur Gillian Milovanovic a expliqué : « Nous allons essayer d’associer l’étude des fonctions essentielles et l’amélioration, au jour le jour, de l’efficacité du processus. »

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