Les fonds disponibles pour le marketing générique de la Diamond Producers Association (DPA) atteindront 70 millions de dollars cette année, après une hausse des contributions de ses membres. [:]
Le supplément permettra à l’organisation de développer son marketing aux États-Unis et de déployer ses campagnes partout dans le monde, a expliqué Jean-Marc Lieberherr, son PDG, dans un entretien exclusif avec Rapaport News, pour la prochaine édition de In the Loupe, le podcast de Rapaport Diamond.
« L’année dernière, nous avons investi près de 50 millions de dollars au cours de ce qui a été notre première véritable année de travail, et c’était important, a expliqué Jean-Marc Lieberherr. En 2018, nous prévoyons d’investir près de 70 millions de dollars, ce qui devrait nous permettre de renforcer légèrement les dépenses aux États-Unis. »
La hausse du budget sera également un atout pour la première année d’investissement de la DPA en Inde, où elle a lancé une campagne en novembre. Cela permettra également de débuter le travail en Chine, prévu en avril, a ajouté le dirigeant. (Regardez ci-dessus ou en cliquant sur le lien la récente publicité indienne « Moving Day ».)
La DPA reçoit son financement des sept miniers qui l’ont créée en 2015, avec en tête De Beers et ALROSA. Son budget annuel a démarré à 6 millions de dollars seulement en 2016, lorsqu’elle a lancé ses efforts marketing.
Le groupe a investi 90 % de son budget 2017 aux États-Unis l’année dernière, ce qui a engendré un milliard « d’impressions payées », une référence au nombre de fois où un article sponsorisé est apparu dans un navigateur Internet. Au quatrième trimestre, elle a dépensé 15 millions de dollars, notamment sur de petites publicités vidéo diffusées avant les fêtes.
La DPA dépensera environ 40 millions de dollars dans les médias payants aux États-Unis cette année. Le mois prochain, elle s’associera aux diffuseurs pour les Jeux Olympiques d’hiver à Pyeongchang, en Corée du Sud, afin de capitaliser sur de possibles parallèles entre l’événement sportif et l’industrie diamantaire.
« L’approche que j’ai adoptée avec la DPA est de commencer petit, de prouver la valeur que nous engendrons, de rassembler nos capacités et, ce faisant, d’augmenter notre investissement », a indiqué Jean-Marc Lieberherr dans le podcast, publié au cours de la semaine du 22 janvier.
La DPA entend améliorer l’image que les consommateurs ont des diamants sur le long terme, plutôt que d’augmenter les revenus des détaillants dans l’immédiat, a-t-il fait remarquer. Elle répartira donc ses dépenses de façon assez homogène sur l’année, plutôt que de tout réserver à une campagne pour les fêtes.
« Notre rôle n’est pas de dynamiser les ventes pendant les périodes de fêtes… C’est ce que font les marques et les détaillants, a expliqué l’ancien responsable de Rio Tinto. Notre rôle est de créer un terrain émotionnel fertile, grâce à une présence constante et un dialogue ininterrompu avec les consommateurs, tout au long de l’année. Parallèlement, nous bâtirons notre organisation, nos capacités. Nous ne sommes pas là pour les deux ou trois prochaines années, nous sommes là pour les deux ou trois prochaines décennies, afin d’avoir un véritable impact sur l’industrie. »