Depuis le déménagement de l’activité de Londres en août dernier, plus de 3 milliards de dollars (25 milliards de pulas) de diamants ont été assemblés à Gaborone et distribués dans trois pays, a rapporté Mmegi.[:]
L’assemblage consiste à mélanger des catégories de brut de niveau comparable, indépendamment de leur pays d’origine, puis à les séparer en types et quantités appropriées pour les vendre à des clients. Cette activité constitue la première phase du transfert des ventes de la De Beers au Botswana, a indiqué l’article. « Nous avons organisé sept assemblages depuis août dernier et tout s’est bien passé. Plus de 3 milliards de dollars de diamants ont été assemblés et distribués », a déclaré Varda Shine, vice-présidente exécutive de la De Beers pour les ventes aux sightholders mondiaux, à Gaborone, cette semaine.
Le déménagement de l’assemblage signale la fin de la première phase de migration de l’activité de tri, de ventes et de marketing de la De Beers au Botswana, a expliqué l’article de Mmegi. Désormais, 45 milliards de pulas (6 milliards de dollars) de diamants vont transiter par le Botswana. Une partie sera envoyée au Royaume-Uni pour être distribuée aux 66 sightholders de Londres et aux deux sightholders canadiens, à Johannesburg pour les 10 sightholders sud-africains et à Windhoek, pour les 13 sightholders de la DTC en Namibie. Le reste sera conservé à Gaborone pour les 25 sightholders de la DTC au Botswana, peut-on lire.
Dans un accord conclu en 2011, la De Beers et le gouvernement du Botswana ont accepté de déplacer les activités d’assemblage, de ventes et de marketing de la DTC International à Gaborone. L’opération s’intègre dans les plans ambitieux du pays. L’objectif est de faire de la capitale un centre diamantaire sur le modèle de villes comme Mumbai, Anvers et Tel Aviv, selon l’article.
« Nous employons 71 personnes pour l’assemblage, dont 37 sont botswanaises. Environ 50 expatriés devraient migrer vers ce pays d’ici octobre. Nous allons également recruter environ 60 nouveaux employés sur place », a déclaré Varda Shine, citée par Mmegi.
Tant la De Beers Global Sightholder Sales (anciennement DTC International) que la DTC Botswana travailleront désormais à Gaborone, dans le bâtiment de la DTC Botswana, qui aura coûté 471 millions de pulas. La structure permet de traiter 45 millions de carats. Jusqu’à présent, elle n’a travaillé que sur moins de la moitié de cette quantité. La production de Debswana a en effet été triée dans le bâtiment, puis expédiée à Londres, a indiqué l’article.
Le bâtiment de la DTC Botswana est en cours d’expansion, pour un coût de 170 millions de pulas. Il devrait accueillir le déménagement de la De Beers. Varda Shine a expliqué qu’au moins 40 % des 180 salariés à embaucher dans le cadre de la De Beers Global Sightholder Sales seront des locaux.
Au terme du déménagement cette année, environ 90 employés de la De Beers à Londres auront déménagé à Gaborone avec leurs familles. Dans le même temps, des centaines de diamantaires pourraient se rendre au Botswana toutes les cinq semaines pour y acheter des diamants. Le dernier groupe à déménager sera l’équipe de vente, accompagnée de Varda Shine, a indiqué l’article.
L’équipe sera installée lorsque le « sight de Londres » démarrera à Gaborone au quatrième trimestre. « D’ici le quatrième trimestre, les acheteurs internationaux devraient être arrivés à Gaborone pour acheter des diamants. Nous bénéficions aussi d’un soutien solide du gouvernement. Nos acheteurs internationaux, notamment les 45 sightholders indiens, disposeront tous d’un visa d’un an pour des entrées multiples dans le pays. Cela facilitera leurs voyages », a-t-elle rappelé.
Le déménagement s’est déroulé sans incident majeur. Varda Shine a pourtant déploré la perte de main-d’œuvre qualifiée que subit actuellement la De Beers. Une partie de son personnel a en effet refusé de partir à Gaborone. L’article précise qu’entre 60 et 70 employés de la De Beers à Londres seront licenciés du fait du déménagement.
Mmegi