Pliant sous des centaines de millions de dollars de dettes et confronté à un marché diamantaire plombé par la Covid-19, le minier Petra Diamonds s’est lui-même mis en vente.
La société londonienne a annoncé, après la clôture des marchés vendredi 26 juin, qu’elle recherchait un acheteur pour tout ou partie de ses mines de diamants.
Installée à Londres, Petra Diamonds possède un total de quatre structures : les mines Cullinan, Finsch et Koffiefontein en Afrique du Sud et le puits ouvert de Williamson, la seule grande mine de diamants de Tanzanie.
Tous les quatre sont d’anciens actifs de De Beers Group.
En service depuis le début des années 1900, Cullinan est connue pour être une source de grosses pierres de type IIa, ainsi que de diamants bleus. Elle a également l’honneur d’avoir produit le plus gros diamant brut jamais extrait, le Cullinan, avec 3 106 carats. (La mine, initialement baptisée Premier, a ensuite été renommée Cullinan en hommage à ce célèbre diamant.)
Petra, qui affiche 650 millions de dollars de billets de premier rang garantis en circulation, à 7,25 %, arrivant à échéance en mai 2022, a entamé une revue stratégique fin mars.
La société connaissait des problèmes avant l’épidémie de coronavirus, notamment de faibles prix pour ses diamants, des difficultés avec sa mine Williamson en Tanzanie et un endettement engagé pour construire une nouvelle installation de transformation à Cullinan et faire passer la mine Finsch en souterrain.
La pandémie a exacerbé ces faiblesses, en amoindrissant la demande et en provoquant des chutes de prix lors de sa vente de mars.