Les taux d’épargne élevés des ménages, tout comme les avancées dans la lutte contre la Covid-19 devraient inciter les consommateurs à dépenser.
La National Retail Federation estime que les ventes de retail américaines pourraient progresser jusqu’à 11 % en glissement annuel pendant les fêtes, pour un total avoisinant les 850 milliards de dollars, autrement dit un nouveau niveau record.
Les prévisions sont optimistes mais peu surprenantes, étant donné la façon dont le retail, joaillerie comprise, se comporte depuis mai 2020, époque à laquelle le pays a commencé à sortir du premier confinement de la Covid-19.
D’après la NRF, les ventes de retail ont progressé tous les mois depuis mai 2020, pour finir l’année en hausse de 7 % par rapport à 2019.
Cette dynamique s’est poursuivie en 2021. Le retail a alors pris 14,5 % au cours des neuf premiers mois de l’année.
Lors d’une téléconférence avec des journalistes au cours de la semaine du 25 octobre, Matthew Shay, président et PDG de la NRF, et Jack Kleinhenz, directeur de l’économie, ont affirmé que les ventes de retail en 2021 avaient été propulsées par les chèques de relance du gouvernement, davantage de certitudes quant à la gestion de la pandémie et les progrès des vaccins (à l’heure où nous publions, le pourcentage d’adultes américains totalement vaccinés approche des 60 %).
Les programmes de relance du gouvernement ont aidé les ménages à rembourser leurs emprunts et à augmenter leur épargne, leur laissant ainsi davantage de revenus disponibles, un contraste saisissant avec les années précédant la Grande récession, pendant lesquelles l’épargne américaine était à son plus bas.
Jack Kleinhenz a affirmé que la baisse des cas de Covid-19, l’autorisation des injections de rappel et le développement d’un vaccin pour les enfants de 5 à 11 ans permettront aussi aux consommateurs américains de se sentir plus libres de se déplacer pendant les fêtes.
En outre, l’interdiction d’entrée aux États-Unis pour les voyageurs internationaux devrait être levée le 8 novembre, ce qui devrait renforcer encore les ventes de marchandises, a fait remarquer Matthew Shay.
« Nous pensons vraiment que les consommateurs vont continuer d’entraîner cette économie au dernier trimestre de l’année », a indiqué Matthew Shay.
Jack Kleinhenz et Matthew Shay ne prévoient pas que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ou l’inflation puissent peser sur les dépenses pendant les fêtes.
Matthew Shay a affirmé que les détaillants « disposent et disposeront bien » des stocks nécessaires pour répondre à la demande des consommateurs. Et si les détaillants n’ont pas exactement ce que le client souhaite, celui-ci ira tout simplement acheter ailleurs.
Les acheteurs « ne rentreront pas chez eux les mains vides » pendant les fêtes, a-t-il expliqué, ajoutant que, cette année encore, les achats ont commencé avant la date jalon du 1er novembre.
Matthew Shay a bien noté une difficulté, celle du faible taux de retour des employés dans les bureaux, ce qui représente une difficulté pour les petits détaillants des grandes zones urbaines, qui dépendent de la fréquentation des travailleurs.