L’acronyme RSE fait l’objet d’une attention accrue dans les industries des diamants et des bijoux ces dernières années. [:]La responsabilité sociale des entreprises est effectivement devenue un incontournable. Les entreprises ne peuvent plus afficher comme unique objectif de faire des bénéfices, elles doivent également investir pour attirer et fidéliser les clients grâce à une composante RSE solide.
Les acheteurs sont plus sensibles que jamais à l’aspect social et s’intéressent aux marques dont les transactions commerciales sont transparentes, que ce soit avec leurs fournisseurs ou leurs clients. L’investissement dans des projets sociaux qui profitent aux travailleurs et qui sont également soucieux de l’environnement devient la nouvelle norme pour beaucoup de consommateurs, notamment la génération Y que l’industrie diamantaire tente d’attirer. L’objectif est d’assurer le bien des communautés locales et d’optimiser les opérations internes des entreprises pour garantir la bonne santé des personnes, des écosystèmes et de la planète.
Des réticences peuvent persister au sein des directions de certaines entreprises cotées. Elles peuvent craindre que les investisseurs ne soient pas très enthousiastes face aux coûts engendrés par la RSE pour les travaux de développement durable, lesquels auront un impact ultérieur sur les bénéfices. Toutefois, comme le développement durable est désormais omniprésent et crucial pour les opérations commerciales, les marques n’ont guère d’autre choix que de s’y engager. Les avantages de ces politiques dépassent les risques financiers : les pratiques éthiques et durables vont clairement dans l’intérêt des investisseurs à long terme.
Les participants à une récente conférence à Londres, intitulée Luxe positif, ont pu assister à un discours de Jo Blake, responsable des communications pour la marque Forevermark de De Beers, qui animait l’atelier « Activité responsable dans l’industrie du luxe ». À cette occasion, des dirigeants des secteurs des diamants, du retail et de l’horlogerie ont découvert les travaux entrepris par Forevermark dans la sphère de la RSE, ainsi que leur envergure.
Le développement durable est un élément essentiel de son travail, surtout quand on sait que les membres de la génération Y sont souvent méfiants à l’égard des diamants et de leur origine. Forevermark met en avant la transparence de l’approvisionnement éthique de ses diamants et de la filière grâce à ses inscriptions d’identification qui procurent des détails sur le périple entrepris par une pierre, de la mine jusqu’au détaillant.
Jo Blake a également détaillé les efforts entrepris par Forevermark dans ses transactions commerciales qui ont pour but de profiter aux communautés productrices de diamants, à l’environnement et à la protection de l’écosystème. Ses travaux sur la RSE, tout comme ceux du groupe De Beers dans son ensemble, comprennent la fourniture de soins médicaux, d’enseignements et de prêts professionnels pour les entrepreneurs locaux.
Ces composantes et d’autres, j’en suis certain, feront l’objet de débats poussés lors de la 3e Dubai Diamond Conference qui se tient au début de la semaine du 16 octobre. L’atelier sur le développement durable sera le premier grand sujet de réflexion parmi la demi-douzaine débattus lors de ce rassemblement de deux jours. L’importance du développement durable sera attestée par les personnalités internationales de l’industrie qui seront présentes : Sir Mark Moody-Stuart, président du conseil de la Global Compact Foundation, Ernie Blom, président de la World Federation of Diamond Bourses, Andrew Bone, directeur exécutif du Responsible Jewellery Council, Feriel Zerouki, responsable des relations avec le gouvernement et l’industrie de De Beers Group, Dr. Gaetano Cavalieri, président de la confédération internationale de la joaillerie (CIBJO), Praveenshankar Pandya, président du conseil du Gem and Jewellery Export Promotion Council, et David Bouffard, vice-président des affaires d’entreprise chez Signet Jewelers Ltd.
Malheureusement, l’expression « responsabilité sociale des entreprises » ne sonne pas toujours très bien et cela pourrait empêcher certains clients d’apprécier pleinement le travail que font les sociétés dans ce domaine. Il est toutefois essentiel qu’ils en soient informés et qu’ils participent à l’histoire de l’achat de bijoux en diamants.