L’Inde a relevé le taux de sa taxe sur les biens et services (GST) applicable aux diamants taillés, une initiative qui, et cela peut surprendre, a été bien accueillie par l’industrie.
La taxe sur cette catégorie est passée de 0,25 % à 1,5 %, a annoncé le Gem & Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) indien au cours de la semaine du 27 juin. L’opération profite au marché, a expliqué l’organisation, puisqu’elle aidera les sociétés à réclamer des arriérés et à réduire leur facture fiscale globale.
Le GJEPC avait appelé le gouvernement à « rationaliser » les taux de GST en raison de problèmes associés aux crédits de taxe sur les intrants (CTI).
Les sociétés supportent la GST lorsqu’elles réalisent des achats d’« intrants » dans le but d’élargir leur activité, comme du « travail de main-d’œuvre » – l’externalisation des tâches de fabrication – et les services de certification. Les taux de GST sur ces activités sont respectivement de 1,5 % et 18 %. Lorsqu’elles supportent ces taxes, les sociétés accumulent du CTI sur leur compte auprès du gouvernement. Toutefois, elles peuvent réduire ce montant en vendant et en facturant la GST à leurs clients. Elles déduisent alors ces sommes de leur passif fiscal.
Or, la GST à 0,25 % sur les ventes de taillé était si basse qu’elle n’apportait aucune réduction significative sur le CTI que les fabricants avaient cumulé. Plus le taux est élevé et plus il est facile pour les sociétés de réduire leur facture, a expliqué le GJEPC. L’industrie diamantaire a accumulé plus de 6 milliards INR (76 millions USD) de CTI combiné, des sommes d’argent bloquées et inutilisables pour le marché.
« La hausse du taux de GST sur les diamants taillés mettra un terme aux cumuls de CTI mais aidera aussi à libérer du fonds de roulement bloqué et stimulera la croissance de l’industrie », a déclaré Colin Shah, président du GJEPC.