Les mesures les plus importantes présentées par le ministre au gouvernement dans le but de soutenir l’industrie de la taille comprennent l’exemption de la TVA sur l’achat de brut sur le marché national et la diminution des barrières administratives à l’importation et l’exportation de ces marchandises. [:]S’exprimant sur l’exemption de TVA, Alexey Moiseev, ministre adjoint des Finances, a déclaré dans une interview avec l’agence TASS vendredi 6 octobre : « Nous pouvons dire qu’il s’agit d’une décision déjà entérinée. »
« Lorsqu’ils achètent du brut, les fabricants passent un certain temps à l’étudier pour envisager les différentes options de taille. Pendant toute cette période, un travail s’effectue sur les pierres, les fabricants doivent donc payer de la TVA. Ainsi, le fonds de roulement, qu’ils doivent financer et sur lequel ils paient des intérêts aux banques, est augmenté de 18 %. »
« L’exemption de la TVA a donc plus d’intérêt sur le brut que sur le taillé », a ajouté le ministre adjoint, faisant remarquer qu’il est important de s’intéresser au lien entre ALROSA et les fabricants de diamants.
« Nous devons proposer une solution sur la TVA avant la fin de l’année. Certains autres problèmes ne peuvent même pas être abordés tant que nous n’aurons pas résolu le problème de la TVA », a ajouté Alexey Moiseev.
Selon lui, la possibilité d’annuler la TVA sur le taillé est également à l’étude mais le gouvernement en discutera conjointement à l’annulation de la TVA sur l’or. « J’aimerais faire remarquer que, jusqu’à présent, il n’y a pas eu de décision définitive quant au mode d’action et aux bénéficiaires de l’exemption des taxes », a-t-il souligné.
« L’annulation de la TVA sur le taillé rendra les marchandises plus concurrentielles que celles importées illégalement d’autres pays, sur lesquelles il n’y a pas de taxe. Il est très difficile de contrôler ce processus », a affirmé Alexey Moiseev, expliquant que l’or est une matière première négociée en bourse et que son prix est constamment connu. Pourtant, la situation n’est pas aussi simple avec les pierres précieuses car il n’existe pas de système de normes uniforme pour celles-ci.
Le gouvernement est également confronté à un autre problème, celui du traçage de l’origine naturelle des diamants, d’après le ministre adjoint. « Il n’y a actuellement aucune façon pour un acheteur ou même un joaillier de connaître l’origine de la pierre à 100 %. Une telle possibilité existera bientôt et la traçabilité de l’origine d’un diamant améliorera l’attractivité de la taille russe », a ajouté Alexey Moiseev.