La Diamond Producers Association (DPA) prévoit d’étudier les détecteurs de synthétiques afin d’aider l’industrie à s’y retrouver parmi le vaste choix de machines proposées.[:]
Le groupe effectue un travail préparatoire pour un laboratoire indépendant qui testera les appareils de détection des diamants actuellement vendus sur le marché et publiera ses résultats pour les professionnels. L’organisme de marketing cherche à rassembler un comité de représentants des grandes organisations de l’industrie d’ici fin mars pour évaluer le champ d’application de ce programme.
« Cette initiative de la DPA répond à un besoin évident, admis par tout le monde sur le marché. Elle entend procéder de façon concertée et efficace, sans générer de doublon », a indiqué Jean-Marc Lieberherr, président-directeur général de la DPA dans un e-mail adressé à Rapaport News.
Au moins cinq sociétés ou laboratoires différents produisent des appareils pour détecter les diamants et plus de dix produits sont aujourd’hui disponibles. Les appareils varient en termes de simplicité d’utilisation et de grosseur des diamants testés. Quant aux prix d’achat, ils vont de 4 000 dollars à 350 000 dollars d’après une étude de DRC Techno, une société de Surat qui produit elle-même trois machines de détection différentes.
Les différences sont vastes. Certains équipements ne peuvent identifier que les pierres fabriquées à partir d’un dépôt chimique en phase vapeur (CVD), d’autres ne détectent que les diamants traités sous haute pression et haute température (HPHT). Certains, enfin, peuvent faire les deux.
« Ces machines ne sont pas infaillibles », a expliqué Sutariya Vipul, président de DRC Techno.
Jean-Marc Lieberherr a affirmé que le laboratoire ne classerait pas les équipements et n’apporterait pas de recommandations mais qu’il réaliserait des essais fiables et objectifs afin que les sociétés diamantaires puissent mieux appréhender le marché.
« Elles pourront ainsi faire des choix avisés sur ce qui convient le mieux à leur activité », a ajouté le dirigeant.
La DPA a demandé un budget de 60 millions de dollars à ses sept membres cette année pour l’ensemble de ses opérations, a expliqué Ernest Blom, président de la World Federation of Diamond Bourses, dans une conférence de presse à Mumbai au cours de la semaine du 6 février. La De Beers et ALROSA devraient apporter 25 millions de dollars chacune. Les autres sociétés devraient se répartir les 10 millions de dollars restants.