La De Beers a réduit l’offre de brut qu’elle proposera aux sightholders au cours de l’année à venir, tenue par son engagement à soutenir la fabrication diamantaire en Namibie.[:]
L’année dernière, la société a signé un accord avec le gouvernement namibien, dans lequel elle s’engageait à attribuer 15 % de sa production en Namibie à Namdia, société nationalisée. Cette dernière procèdera à des ventes indépendantes au nom du gouvernement. L’initiative entrait dans le cadre des efforts de valorisation du pays, afin de diversifier son industrie diamantaire. Dans le même esprit, la De Beers a également accepté d’augmenter le nombre de marchandises qu’elle procure à ses sightholders basés en Namibie.
La De Beers fournit du brut au moyen de contrats. Dans ce cadre, ses sightholders réalisent ce que l’on appelle une ITO (intention de vendre), une indication de la quantité de brut dont ils auront besoin pour l’année à venir. La société rassemble environ 80 clients de base dans ses sights internationaux qui ont lieu 10 fois par an au Botswana. Dans le cadre du programme de valorisation, elle propose également du brut au cours de sights distincts à 11 sightholders locaux en Namibie, 20 au Botswana et 7 en Afrique du Sud.
Avec la nouvelle période d’ITO qui débute en avril, les sightholders se préparent à une offre réduite, étant donné les nouveaux engagements de la De Beers envers la Namibie et le fait qu’un accord similaire est déjà en place au Botswana. Dans ce pays, le gouvernement prend 15 % de la production locale qu’il vend par le biais d’Okavango Diamond Company. La De Beers attribue 10 % supplémentaires sur sa production à son activité d’enchères avant de distribuer le reste grâce au système des sights.
Dès lors, la société estime que l’offre proposée aux sightholders sera inférieure, lors de la prochaine période d’ITO, à celle qui était prévue pour l’année d’ITO 2016-2017, a expliqué David Johnson, porte-parole de la De Beers.
« C’est dans le cadre des ITO internationales que les conséquences les plus importantes ont été ressenties : du fait de nos engagements pour la valorisation des pays producteurs, une plus grande part de nos disponibilités a été attribuée à ces canaux de distribution », a-t-il ajouté.
Les sightholders ont estimé qu’avec les nouvelles dispositions des ITO – qui prendront effet lors du prochain sight en avril –, les attributions seront jusqu’à 20 % moins importantes que lors de la période précédente.
La De Beers a refusé de s’exprimer sur l’ampleur de la réduction. Toutefois, David Johnson a affirmé que cela varierait pour chaque sightholder, en fonction de son emplacement géographique et selon s’il participe ou non aux programmes destinés à maintenir la fabrication au Botswana, en Afrique du Sud ou en Namibie.
Au cours de la semaine du 27 mars, la De Beers a organisé son troisième sight de l’année – le dernier de la période d’ITO actuelle – et devrait annoncer le résultat des ventes au début de la semaine du 3 avril. Celles-ci devraient être inférieures à celles des deux premiers sights qui ont atteint 720 millions de dollars en janvier et 545 millions de dollars en février.